Trois adaptations de livres à voir sur Starzplay

Published: Nov. 19, 2021, 4:30 p.m.

Cette semaine, il y a le festival Marseille Series Stories qui s’intéresse aux adaptations de livres, et c’était l’occasion de proposer une reco du weekend sur ce thème avec des titres à foison. Ces trois séries sont disponibles sur Starzplay et n'oublions pas que la saison 2 de Power Book II: Ghost sort samedi.

Sweetbitter

Sweetbitter c’est avant tout l’histoire d’une jeune femme qui sort à peine de l’adolescence et qui se cherche. Basée sur le livre de Stephanie Danler, la dramédie de Starz suit Tess, arrivée à New York en débarquant de sa province natale. Notre ingénue a encore du mal à s’habituer à la grande ville, et surtout elle est en manque de sous. Elle réussit par un certain miracle à décrocher un job de serveuse dans un restaurant huppé de la ville. Dans son nouveau monde qui commence à la porte d’entrée et qui finit aux poubelles derrière le restaurant, ses collègues vont être les seules personnes qu’elle côtoie. Ce qui veut dire qu’elle va tomber amoureuse, connaître la jalousie et la rivalité, mais qu’elle va aussi voir sa vie évoluer.

https://youtu.be/cpU7r1bVHng

Il y a une simplicité dans la série qu’on savoure comme un petit plat. Le monde a des limites, et Tess n’essaye pas vraiment de les dépasser car elle n’a pas compris cerner ces limites. Le spectateur parfois se sent à l’étroit et voudrait en voir un peu plus, mais la série s’en contente. C’est le défaut et la qualité de Sweetbitter qui réussit parfaitement à naviguer dans son monde avec une belle photographie et une approche sincère de la vie newyorkaise difficile, mais qui manque d’ambition. Le cast est parfois sous-exploité, notamment Caitlin FitzGerald (qui l’était déjà dans Masters of Sex), mais tous ont des moments de fulgurances très enthousiasmants. Ella Purnell (actuellement dans Yellowjackets) en provinciale naïve a gagné en maturité et s’est approprié un rôle sur mesure. La série a été annulée au bout de deux saisons mais demeure toujours agréable à visionner, entre douceur et amertume et surtout, on ne reste pas indifférent à cette envie de s’en sortir dans une grande ville.

Brave New World

Adaptée du roman culte Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, cette dystopie de Sky par David Wiener (Homecoming) remet au goût du jour la dystopie que tout le monde connaît. Dans une société où tout est contrôlé y compris les émotions, ce n’est pas simple de penser par soi-même. Les vies de Lenina (Jessica Brown Findlay) et Bernard (Harry Lloyd) vont être bouleversées quand une personne externe au système va débarquer. John le sauvage (Alden Ehrenreich) ne s’intègre pas si bien que ça, et surtout il va secouer tous les aprioris de tout le monde.

https://youtu.be/qq5J2DIF7ls

Le parallèle de ce que décrit Aldous Huxley et le monde d’aujourd’hui aurait pu être une comparaison très intéressante, malheureusement la mini-série en neuf épisodes ne s’aventure pas si loin. Il s’agit d’une adaptation assez libre, avec une emphase sur la perception de l’art qui est vraiment originale. Brave New World se veut provocateur, jusqu’en oublier de passer du temps à développer ses personnages. Mais il y a quelque chose de malsain et de fascinant dans la série, ressentis partagés à la lecture du livre également. Il est difficile de résister aux scènes d’orgies et de violence et c’est l’aspect dystopique qui maintient en haleine. Si l’approfondissement philosophique et politique pourrait être plus poussé, on peut toujours compter sur le format sériel qui reste un bon divertissement solide.

Castle Rock

On finit sur une sorte d’adaptation mais pas vraiment. Castle Rock n’est pas adaptée d’un titre spécifique du prolifique Stephen King mais est largement inspirée de son œuvre. En effet, Castle Rock est une ville fictive inventée par le maître de l’horreur quelque part dans le Maine. Elle sert de cadre à Dead Zone, mais aussi à Bazaar. Créée par Dustin Thomason et Sam Shaw (le duo derrière Manhattan) et produite par JJ Abrams en association avec Stephen King, Castle Rock se voit promu en pièce principale pour une série. Les deux saisons sont distinctes l’une de l’autre, le lien étant la ville uniquement. La première tourne autour de protagonistes campés par Bill Skarsgård, Melanie Lynksey ou encore Sissy Spacek, tandis que la deux s’arrête sur Lizzy Caplan, Paul Sparks ou encore Tim Robbins.

https://youtu.be/b7TYOzh3Gzk

Des personnages des romans de Stephen King vont et viennent ainsi que moult références à son œuvre. Qu’on adhère ou qu’on n’adhère pas à l’auteur, une chose est sûre : il maîtrise l’ambiance horrifique. Les histoires en elles-mêmes sont très bien ficelées et comme souvent avec l’épouvante, on flirte parfois avec le fantastique… ou est-ce la folie ? En tout cas si vous aimez le genre, Castle Rock ne vous décevra pas.