Le cunnilingus, « simple » à donner et recevoir ?, questionne la sexologue Catherine Blanc

Published: June 11, 2021, 10:26 a.m.

«Toutes les femmes aiment-elles le cunnilingus?». Cet acte sexuel est-il si «simple» à donner comme recevoir ?, questionne la psychanalyste et sexologue Catherine Blanc dans son ouvrage La sexualité décomplexée (Flammarion, 2015). Une interrogation sous forme de généralité. Comme à propos de la fellation, sur laquelle nous échangions dans le dernier épisode de « Tout Sexplique », il n’y a, dans ce domaine, ni règle ni généralité. On apprécie ou non cet acte sexuel, le donner comme le recevoir.


Dans ce podcast, la psychanalyse et sexologue revient sur la difficulté, chez certaines personnes qui reçoivent ce baiser génital, au lâcher-prise. La raison ? Toutes «ne vivent pas leur sexe avec la même tranquillité». La vulve, les lèvres, le clitoris, l’entrée du vagin peuvent inspirer des réactions très diverses, de l’amour, de l’admiration chez certains, mais aussi du dégoût pour d'autres. Laisser baiser, et baiser cette partie du corps n’a rien d’anecdotique, car cet acte sexuel implique de «s’exposer, oser laisser son sexe à la vue et à l’observation de l’autre».


Catherine Blanc relève que celles qui reçoivent un cunnilingus peuvent éprouver une difficulté au lâcher-prise, à s’autoriser aux manifestations de plaisir. Mais aussi à s’autoriser de ne rien manifester, quand cet acte bucco-génital ne suscite rien chez la personne qui le reçoit. « Pour aimer le cunnilingus, il faut avoir confiance en l’autre pour gagner confiance en soi, et confiance en soi, pour autoriser la confiance en l’autre », rappelle Catherine Blanc dans cet entretien.


 Anne-Laetitia Béraud

Crédit sons: « The Vendetta » Stefan Kartenberg 2018 - Creative Commons – Ccmixter.org, extraits de films zonesons.com

Illustration: Canva / 20 Minutes



Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.