Le blanchiment des zones intimes, avec la dermatologue Isabelle Gallay

Published: Jan. 29, 2021, 4:10 p.m.

Dans ce nouvel épisode, on va évoquer le blanchiment de la peau des parties intimes. Avant d’échanger avec Isabelle Gallay, dermotologue vice-présidente du syndicat national de dermatologie vénérologie (SNVD) à propos des produits, des techniques et des risques, posons un cadre sur cette recherche du blanchiment, de l’éclaircissement de la peau humaine. Ces pratiques remontent au moins à l’Antiquité occidentale. La blancheur de la peau est perçue comme un signe d’aristocratie. En Europe, jusqu’au XXe siècle et la mode du bronzage, la peau hâlée est considérée négativement, car elle renvoie aux personnes qui travaillent dehors, sous le soleil. Cette question de l’éclaircissement de la peau fait intervenir fait culturel, identitaire, normes esthétiques mondialisées, domination de l’Occident vs les Sud, racisme... Plusieurs ouvrages et communications sur la peau ont été écrits par Jean Baudrillard, Céline Emeriau, Gilles Boëtsch, Catherine Lanoë. De nombreux reportages et documentaires ont été aussi réalisés, comme celui de Olivier Enogo, « Blanchir, une affaire pas très claire ».

Par ailleurs, cette recherche de l’éclaircissement de la peau ne touche pas seulement les parties visibles. Alors que la mélanine, le pigment naturel de la peau, est plus concentré sur les parties génitales et les mamelons, certaines personnes recherchent dans ces zones une blancheur et une uniformité du teint. C’est d'ailleurs une norme dans la pornographie, qui rappelons-le, n’est pas la réalité. 


A.-L.B.

Crédit son: « The Vendetta » Stefan Kartenberg 2018 - Creative Commons – Ccmixter.org

Illustration Canva / Béraud



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