Jean Haentjens Face a la saturation de l'espace virtuel les GAFA se dirigent vers l'espace reel

Published: July 8, 2019, 4 a.m.

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Pour l\\u2019\\xe9conomiste et urbaniste Jean Ha\\xebntjens, auteur de Comment les g\\xe9ants du num\\xe9rique veulent gouverner nos villes : La cit\\xe9 face aux algorithmes (Rue de l\\u2019\\xe9chiquier, 2018), la num\\xe9risation croissante des villes nous place devant un choix d\\xe9cisif : pr\\xe9server la cit\\xe9 politique, agora humaniste au service du bien commun, ou bien embrasser la smart city, ville r\\xe9gie et optimis\\xe9e par les algorithmes. Deux conceptions diam\\xe9tralement oppos\\xe9es. Alors que leur r\\xe9gulation num\\xe9rique pourrait permettre des gains incontestables, notamment en mati\\xe8re de transports et d\\u2019\\xe9nergie, la smart city promet aussi la cons\\xe9cration d\\u2019une \\xab ville-services \\xbb, int\\xe9gralement soumise au march\\xe9 et \\xe0 la qu\\xeate de profit, faisant des citoyens des consommateurs ou des usagers. Jean Ha\\xebntjens craint ainsi la disparition de toute d\\xe9mocratie locale, de la figure m\\xeame du maire et de la place des acteurs publics, r\\xe9duits \\xe0 des fonctions d\\u2019\\xab assistance sociale \\xbb dans des villes totalement automatis\\xe9es. Aussi, il en appelle \\xe0 pr\\xe9server la cit\\xe9 politique, lieu de d\\xe9bat, d\\u2019\\xe9change et de rencontre. Une ville humaniste, non d\\xe9nu\\xe9e de services num\\xe9riques, mais y recourant avec parcimonie.\\xa0

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