S2 E12 Ce qui se cache sous 3 Secrets en fiction et documentaire

Published: Jan. 19, 2020, 10:24 p.m.

Dernier épisode du mois et du cycle : « Ce qui se cache sous… ». Nous allons ici écouter différents récits personnels en allant à la rencontre des secrets de certains personnages dans ces documentaires, et ces fictions.

Une sorte de bleu à l’encre rouge

Un documentaire sonore de Céline Samperez-Bedos où l’auteur revient sur sa relation avec son père décédé. Comment vivre dans le manque, se souvenir, et comprendre son présent avec les douleurs et les joies de son passé, son enfance, et voir ce qui se cache sous?

« J’avais 6 ans lorsque j’ai perdu mon père. à sa mort, j’ai tout oublié ou presque. j’ai appris sa mort quatre jours après son enterrement. ma mère m’a dit : ton papa sera toujours dans ton coeur. je l’ai crue. mes histoires d’amour en témoignent. «

Crédit photographique : Céline Samperez-Bedos

Une porte

Yves Zysman est fieldrecordist, il enregistre des fonds sonores, et compose avec cette matière des pièces comme celle-ci, qui lui ont valu le prix Mixage Fou en 2012. Des sons d’insectes, des impressions étranges, inquiétantes, qui vous transportent dans un monde onirique. Mais que se cache-t-il en dessous? Plutôt un rêve ou un cauchemar?

« Qui y a t-il derrière cette porte ? Inquiétant… Ou, une porte doit être ouverte ou fermée… »

Dyadikotita

Dyadikotita signifie « dualité » en grec, Eléonore Dupraz propose ici une pièce abordant la dualité, le double, l’opposé. Cette création sonore fait penser à du théâtre radiophonique. Elle fait parler deux personnages, l’auditeur suit leurs questionnements sur la relation qu’ils entretiennent. La dialogue a été écrit lors d’un atelier de création radiophonique avec Radio Campus Bordeaux, et la musique est d’Alexandre Chaigniau.

« Les deux personnages se tournent autour, se mélangent, se répètent, se questionnent sur ce qu’est une relation (leur relation) et comment celle-ci peut naître. »

Crédit photographique :  Johannes Plenio

Marilyn’s Dream

Abi McNeil, qui fait parti de l’équipe de Récréation Sonore propose ici une courte pièce sur la rêverie. Elle nous emmène à la rencontre de Marilyn qui nous décrit précisément son rêve récurrent. Un décors qui plonge l’auditeur dans cette atmophère d’inquiétante étrangeté qu’est le rêve, l’onirisme. Elle nous raconte cette maison, un endroit qu’elle a peut-être connu? Ce passage est en anglais, ce qui ajoute au doute et à la méfiance quant à ce rêve éveillé.

Cette création est accompagné d’un son d’abeille qui a été généreusement donné par Yves Zysman.

The world is a stage and we are merely players

Vanessa Vudo, membre de l’équipe de Récréation Sonore propose ici une pièce sur les dragkings. Alors que l’on connait maintenant assez bien le monde des dragqueens, grâce à des émissions télévisées; les dragking, femmes qui s’habillent en homme sont encore à découvrir, une discrimination de genre supplémentaire… La pièce questionne donc ces notions de genre, ce qui se cache sous le genre, grâce à une rencontre avec une de ces femmes qui est une dragking, qui a notamment défilée sur un char lors de la gaypride.

« A la manière du révélateur photographique, bain chimique où l’on trempe le cliché pour faire apparaitre l’image encore invisible, qu ’est ce qui se révèle de nous et du monde dans les personnages que nous créons pour les jouer ? King Size part à la rencontre de Morgane, de son alter ego, le king Thomas Occhio et d’une société de baby kings, apprenties performeuses qui questionnent le genre comme construction. »

Crédit : Olivier Parent

Réalisation : Abi Mcneil, Production : Abi Mcneil et Julie Maréchal