Le "Roman de la rose" : entretien avec Armand Strubel, version video

Published: Jan. 7, 2013, 3:52 p.m.

b'Armand Strubel nous raconte l\'histoire du "Roman de la Rose" autour de trois points : un roman \\xe9crit \\xe0 deux mains par Guillaume de Lorris et Jean de Meun, comment le "Roman de la Rose" a-t-il \\xe9t\\xe9 lu au XIIIe et XIVe si\\xe8cle et peut-on lire ce texte aujourd\'hui. Le "Roman de la Rose" a \\xe9t\\xe9 \\xe9crit en deux temps avec, cas unique dans la litt\\xe9rature m\\xe9di\\xe9vale, une rupture compl\\xe8te de ton et d\'univers de pens\\xe9e. La premi\\xe8re partie extraordinaire concerne l\'imaginaire courtois, transposition narrative de la po\\xe9sie lyrique alors que la deuxi\\xe8me partie devient un support pour toute une s\\xe9rie d\'enseignements et de savoirs. Au XIIIe et XIVe si\\xe8cle, les livres sont tr\\xe8s rares et chers aussi le "Roman de la Rose" connait alors un immense succ\\xe8s car on y trouve tout. Il est lu de fa\\xe7on fragmentaire surtout pour sa deuxi\\xe8me partie comme une encyclop\\xe9die, un livre de raison, de r\\xe9f\\xe9rences et un recueil de citations. Le "Roman de la Rose" est souvent consid\\xe9r\\xe9 comme un texte comique. Sa deuxi\\xe8me partie s\'ouvre progressivement vers un discours ironique et satirique avec l\'arriv\\xe9e de personnages ridicules comme la Vieille, le moine Faux Semblant, Abstinence Contrainte ou encore Genius. Jean de Meun utilise alors le proc\\xe9d\\xe9 de la personnification pour cr\\xe9e des situations grotesques. Les milles derniers vers sont compos\\xe9s de m\\xe9taphores de langage autour de la reproduction. Aujourd\'hui, la lecture du roman permet surtout de reconstituer la culture, l\'imaginaire extr\\xeamement riche d\'un intellectuel de cette \\xe9poque.'