Hommage à Ryuichi Sakamoto | Seriefonia

Published: May 17, 2023, 8 a.m.


Ce mois-ci, place à une immense compositeur qui vient de nous quitter et que vous connaissez peut-être moins : Ryuichi Sakamoto.



[« The Last Emperor – EXTRAIT SONORE]



[« SérieFonia : Season V : Opening Credits » – Jerôme Marie]



28 mars 2023… Un des plus grands noms de la musique de film nous quitte, malheureusement, à l’âge de 71 ans. Une carrière internationale… Un style… que dis-je ?… Des styles aussi divers qu’inimitables. Mais un seul Oscar… C’était en 1988 pour… Le dernier Empereur, de Bernardo Bertolucci…



[« The Last Emperor – Theme Variation 2 » – Ryuichi Sakamoto]



Le film, culte, ne s’est pas contenté de gagner pour sa musique… Meilleur film, réalisateur, scénario, décors, costume, montage, photographie, son… Pas moins de 9 statuettes honorent cette incroyable fresque, une comme on en fait plus, tandis que la France, elle aussi, récompense l’équipe en lui octroyant le César du meilleur film étranger. Mais la route est longue avant d’en arriver là. Né à Nakano en janvier 1952, Ryuichi Sakamoto… puisque c’est de lui qu’il s’agit… est un fils d’éditeur qui se passionne à la fois pour le classique à la Debussy et pour le rock à la Beatles. Immédiatement, son amour de la musique le plonge dans le meilleur des deux mondes… et encore, à quoi bon se limiter à deux mondes seulement ?



[« Furyo – Beyond Reason » – Ryuichi Sakamoto]



Car l’électronique va régulièrement venir bercer une ample discographie partagée entre musique de film bien sûr, mais également albums solos, souvent riches et déstabilisants, musique pop, musique de jeux vidéo… mais aussi et peut-être surtout, des collaborations en pagaille. Comme avec l’Allemand Carsten Nicolai, également connu sous le nom de Alva Noto… ou encore avec le jazzman japonais Yosuke Yamashita… Là, c’était un extrait de Furyo. En 1983. Si, si, c’était bien Furyo… Je n’allais quand même pas vous dégainer le morceau le plus connu si facilement… Mais bon, comme je sais que c’est un incontournable… autant enchaîner tout de suite…   



[« Furyo – Merry Christmas Mr. Lawrence (Solo Piano Version) » – Ryuichi Sakamoto]



Allez, je vous garde une version Live pour la fin… Si vous ne le savez pas, dans Furyo, Ryuichi Sakamoto fait aussi l’acteur. Il interprète le samouraï Yonoï, un jeune et fervent commandant tout ce qu’il y a de plus désireux de servir son pays, et il côtoie nuls autres que David Bowie et Takeshi Kitano en tête d’affiche. A cette époque, il fait également partie d’un groupe de synthpop japonais, Yellow Magic Orchestra, aux côtés de Haruomi Hosono et Yukihiro Takahashi… Les musiciens se sont rassemblés en 1978, après que Sakamoto ait étudié à l’Université des beaux-arts et de musique de Tokyo où il s’est spécialisé dans l’ethnomusicologie… Comprenez l’étude des différents courants musicaux ethniques. Et plus particulièrement ceux venus d’Okinawa, d’Inde et d’Afrique. Ce qui ne se reflète pas nécessairement à travers les premiers titres du groupe… comme dans « Firecracker » en 1978…



[« Firecracker » – Yellow Magic Orchestra]



Pas vraiment plus que dans « Behind the Mask », sorti l’année suivante… et qui connait un succès résolument international.



[« Behind the Mask » – Yellow Magic Orchestra]



Un titre que Michael Jackson n’a pas manqué de s’approprier en 1982 pour son mythique album Thriller mais qui, cependant, n’avait pas été retenu. Depuis, d’éditions anniversaire en éditions anniversaire… le mal est réparé…



[« Behind the MAsk » – Michael Jackson]



Mais bien avant tout cela,