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b'"Parapluie bulgare" : l\'on pourrait penser qu\'il s\'agit l\\xe0 d\'une simple expression imag\\xe9e comme le sont "montagne russe" ou "\\xe9t\\xe9 indien". Pourtant, les services secrets bulgares ont bien utilis\\xe9 cet objet banal... pour inoculer du poison dans le corps de leurs cibles !\\n\\nSinistre effet de surprise\\n\\nCertains \\xe9v\\xe8nements historiques pourraient sembler tout droit sortis de films d\'action et autres fictions d\'espionnage.\\nL\'empoisonnement de l\'\\xe9crivain et dissident bulgare Georgi Markov en fait incontestablement partie.\\n\\nTout survient dans la nuit du 7 au 8 septembre 1978.\\nInstall\\xe9 \\xe0 Londres, cet homme en exil se r\\xe9veille brusquement - dans un piteux \\xe9tat.\\nNaus\\xe9e et fi\\xe8vres l\'assaillent, sans qu\'il ne sache vraiment ce qui en est la cause.\\nTout juste remarque-t-il qu\'une de ses jambes comporte une rougeur inhabituelle et douloureuse...\\n\\nAlors qu\'il est amen\\xe9 \\xe0 l\'h\\xf4pital le plus proche, Georgi Markov s\'interroge et d\\xe9cide de remonter le fil des \\xe9v\\xe8nements.\\n\\nLe jeudi 7 septembre, \\xe0 18h30, il attendait simplement son bus au pont de Waterloo.\\nC\'est \\xe0 ce moment pr\\xe9cis qu\'il avait ressenti une br\\xfblure aigu\\xeb \\xe0 la cuisse.\\nUne sensation qui co\\xefncidait \\xe9trangement avec l\'intrusion, dans son champ de vision, d\'un homme muni d\'un parapluie...\\n\\nIn umbrella venenum\\n\\nPeut-\\xeatre que, durant les derni\\xe8res heures de sa vie (qui prit fin le 11 septembre 1978), Georgi Markov avait r\\xe9ussi \\xe0 int\\xe9grer toutes les pi\\xe8ces du puzzle...\\n\\nCar le fin mot de l\'histoire est effectivement incroyable.\\nCe romancier et dramaturge qui avait d\\xfb fuir son pays - pour cause de prises de position dissidentes \\u2013 \\xe9tait activement recherch\\xe9 par les services secrets de la "R\\xe9publique populaire de Bulgarie".\\n\\nC\'est pr\\xe9cis\\xe9ment ce "comit\\xe9 de s\\xe9curit\\xe9" qui avait diligent\\xe9 l\'un de ses agents, pour mettre \\xe0 mort l\'homme en fuite (lequel avait d\\xe9j\\xe0 transit\\xe9 par l\'Italie, neuf ans plus t\\xf4t).\\n\\nAu moyen d\'une g\\xe2chette, d\'un embout pointu et d\'une soupape (tous int\\xe9gr\\xe9s \\xe0 un parapluie), le meurtrier avait tout simplement inocul\\xe9 un poison (la ricine), via une piq\\xfbre furtive.\\nUn peu plus t\\xf4t, le 26 ao\\xfbt de la m\\xeame ann\\xe9e, Vladimir Kostov (un Bulgare r\\xe9fugi\\xe9 en France) avait - d\'ailleurs - failli conna\\xeetre le m\\xeame sort que son homologue \\xe9crivain.\\n\\nPlus chanceux, ce dernier parvint \\xe0 survivre et mit justement \\xe0 profit son exp\\xe9rience pour \\xe9crire l\'ouvrage "The Bulgarian Umbrella", en 1988 (contant \\xe9galement, avec moult d\\xe9tails, l\'attentat commis contre Georgi Markov).\\n\\nFinalement : le "parapluie bulgare" est peut-\\xeatre plus effrayant que la "roulette russe".\\n\\nLearn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices'