Reconnaissance des lettres à 4 ans (2)

Published: April 29, 2021, 7:51 a.m.

Pour écrire et lire, il faut maitriser le code alphabétique de sa langue. Or, la connaissance des lettres implique celle de leur nom et de leur son, ainsi que la capacité de distinguer entre les majuscules et les minuscules (Charron, Boudreau et Bouchard, 2016; Cormier, 2006). Selon Giasson (2011, p. 74), cette connaissance comprend trois composantes : " réciter la chaine alphabétique, nommer les lettres et les écrire ". Pour ce qui est de la deuxième composante, Cormier (2006) affirme que la reconnaissance des lettres majuscules est plus aisée que celle des lettres minuscules, et que cette différence s'atténue progressivement avec l'âge. Lorsqu'ils arrivent à la maternelle, certains enfants sont en mesure d'identifier des lettres (Prévost et Morin, 2015); d'autres sont aussi capables de reconnaitre leur prénom et certains mots avec lesquels ils sont familiers (Cormier, 2006; Morin, 2012; Prévost et Morin, 2011). Mais en fait, on observe des différences importantes entre les enfants sur ce plan (Brodeur, Gosselin, Mercier, Legault et Vanier, 2006). Pour plus de détails, consultez le texte théorique : Apprentissage de la lecture chez les enfants de 4 à 7 ans. Dans cette vidéo, Yoan, 4 ans, ne parvient pas à identifier toutes les lettres qui lui sont présentées. Ainsi, il ne reconnait pas la lettre " A ", tant dans sa forme majuscule que dans sa forme minuscule. Il n'arrive pas à identifier la lettre " N " dans sa forme majuscule, mais y arrive dans sa forme minuscule. De plus, il est en mesure de dire que cette lettre se trouve dans son nom. Enfin, il reconnait rapidement la lettre " Y ", en disant qu'elle est dans son nom, mais lorsqu'on lui demande de la nommer, il n'y arrive pas. Par contre, il est capable de dire que cette lettre est placée au début de son nom. Ce comportement est typique des enfants de cet âge. Les cartes utilisées dans cette vidéo sont Les lettres, collection Premiers apprentissages, Éditions Caractère (2011). Références Brodeur, M., Gosselin, C., Mercier, J., Legault, F. et Vanier, N. (2006). Prévention des difficultés en lecture : l'effet différencié d'un programme implanté par des enseignantes de maternelle chez leurs élèves. Éducation et francophonie, 34(2), 56-84. Charron, A., Boudreau, M. et Bouchard, C. (2016). À la découverte du monde de l'oral et de l'écrit. Dans C. Raby et A. Charron (dir.), Intervenir à l'éducation préscolaire. Pour favoriser le développement global de l'enfant. Anjou, Québec : Éditions CEC. Cormier, P. (2006). Connaissance du nom des lettres chez les enfants de 4, 5 et 6 ans du Nouveau-Brunswick. Éducation et francophonie, 34(2), 5-26. Giasson, J. (2011). La lecture. Apprentissage et difficultés. Saint-Laurent, Québec : Gaëtan Morin éditeur. Morin, M.-F. (2012). S'approprier l'écrit pour se construire. Revue préscolaire, 50(4), 28-31. Prévost, N. et Morin, M.-F. (2015). Connaître les lettres, est-ce suffisant pour apprendre à écrire des mots? Vivre le primaire, 28(2), 34-36. Prévost, N. et Morin, M.-F. (2011). Le prénom des enfants : un point de départ incontournable? Québec français (été), 44-45.