Theophile Gautier - Deux Beaux Yeux- Yannick Debain..

Published: Dec. 8, 2022, 9 p.m.

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Jules Pierre Th\\xe9ophile Gautier, n\\xe9 \\xe0 Tarbes le 30 ao\\xfbt 18111 et mort \\xe0 Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872, est un po\\xe8te, romancier et critique d'art fran\\xe7ais.

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Fils de Jean-Pierre Gautier et d'Ad\\xe9la\\xefde Cocard2, Th\\xe9ophile Gautier n\\xe9 dans les Hautes-Pyr\\xe9n\\xe9es, est cependant parisien depuis sa plus jeune enfance. Habitant place des Vosges, il fait la connaissance du futur Nerval au coll\\xe8ge Charlemagne et s'int\\xe9resse tr\\xe8s jeune \\xe0 la po\\xe9sie. En 1829, il rencontre Victor Hugo qu'il reconna\\xeet pour son ma\\xeetre et participe activement au mouvement romantique comme lors de la fameuse bataille d'Hernani, le 25 f\\xe9vrier 1830. Il \\xe9voquera avec humour cette p\\xe9riode en 1833 dans Les Jeunes-France.

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Il publie en 1831-1832 ses premi\\xe8res po\\xe9sies qui passent inaper\\xe7ues mais il se distingue de ses amis romantiques par ses pr\\xe9occupations formalistes fustigeant les visions moralistes ou utilitaires de la litt\\xe9rature dans la c\\xe9l\\xe8bre pr\\xe9face \\xe0 son roman \\xe9pistolaire Mademoiselle de Maupin (1835). Il \\xe9crit aussi ses premi\\xe8res nouvelles comme La Cafeti\\xe8re (1831), dans une veine fantastique qu'il approfondira dans d'autres \\u0153uvres (Avatar en 1856, Le Roman de la momie en 1858).

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En 1836, \\xe0 la demande de Balzac, il donne des nouvelles et des critiques d'art au journal La Chronique de Paris. Il collabore ensuite intens\\xe9ment \\xe0 d'autres journaux, en particulier La Presse d'\\xc9mile de Girardin : certains de ces textes seront regroup\\xe9s plus tard en volumes (Les Grotesques, Souvenirs litt\\xe9raires\\u2026). Il publie aussi des po\\xe8mes (La Com\\xe9die de la Mort, 1838) et s'essaie au th\\xe9\\xe2tre (Une larme du diable, 1839). Entre mai et octobre 1840, il accomplit avec le photographe Eug\\xe8ne Piot, un grand voyage au-del\\xe0 des Pyr\\xe9n\\xe9es. Il envoie ses impressions au journal La Presse. Gautier rapporte un carnet d'impressions (Voyage en Espagne) et de nouveaux po\\xe8mes (Espa\\xf1a, 1845). En 1846, il retourne en Espagne, invit\\xe9 par Louis-Philippe pour le mariage du Duc de Montpensier avec l'Infante. La nouvelle romantique Militona voit le jour en 1847. Elle se d\\xe9roule \\xe0 Madrid. D'autres voyages en Alg\\xe9rie, en Italie, en Gr\\xe8ce, en \\xc9gypte, nourriront aussi diverses publications.

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En 1852, para\\xeet \\xc9maux et Cam\\xe9es, recueil de vers qu'il enrichit jusqu'en 1872 et qui fait de son auteur un chef d'\\xe9cole : Baudelaire d\\xe9die ses Fleurs du mal au \\xab po\\xe8te impeccable \\xbb3 et Th\\xe9odore de Banville salue le d\\xe9fenseur de \\xab l'art pour l'art \\xbb, pr\\xe9curseur des Parnassiens \\xe0 la recherche du beau contre les \\xe9panchements lyriques des romantiques et valorisant le travail de la forme (\\xab Sculpte, lime, cis\\xe8le \\xbb \\xe9crit Gautier dans son po\\xe8me L\\u2019Art, derni\\xe8re pi\\xe8ce de \\xc9maux et Cam\\xe9es, \\xe9dition de 1872).

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En 1855, Gautier quitte la R\\xe9daction du journal La Presse et entre au Moniteur Universel. Critique d'art et de spectacles, l'auteur fournit chaque mois de nombreux articles sur la peinture et la vie culturelle, ainsi que ses \\u0153uvres en avant-premi\\xe8re. L\\u2019\\xe9gyptologie est \\xe0 la mode depuis que Champollion a d\\xe9couvert les secrets de l'\\xe9criture hi\\xe9roglyphique. Th\\xe9ophile Gautier passionne ses lecteurs, d\\xe8s le 11 mars 1857, avec Le Roman de la Momie, une histoire d'amour qui se d\\xe9roule au temps des pharaons. Paru en 1848 dans La Presse sous le titre Les Deux \\xc9toiles, un roman o\\xf9 des aventuriers anglais tentent de d\\xe9livrer Napol\\xe9on Ier de l'\\xeele de Sainte-H\\xe9l\\xe8ne est publi\\xe9 \\xe0 partir du 24 juin 1865 dans L\\u2019Univers Illustr\\xe9. Il s\\u2019intitulera alors La Belle Jenny.

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Il continue \\xe0 publier des articles ou des po\\xe8mes, mais aussi une biographie d'Honor\\xe9 de Balzac ou des \\u0153uvres de fiction comme son roman de cape et d'\\xe9p\\xe9e Le Capitaine Fracasse (1863). Il est nomm\\xe9 biblioth\\xe9caire de la princesse Mathilde et fr\\xe9quente les salons litt\\xe9raires du Second Empire mais aussi le milieu de l'art, s\\u2019int\\xe9ressant aux musiciens (il \\xe9crit sur Berlioz, Gounod, Wagner\\u2026 et \\xe9labore le livret du ballet Giselle) comme aux peintres (Eug\\xe8ne Delacroix, \\xc9douard Manet, Gustave Dor\\xe9, Th\\xe9odore Chass\\xe9riau\\u2026).

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Il meurt en 1872 laissant l'image d'un t\\xe9moin de la vie litt\\xe9raire et artistique de son temps dont les conceptions artistiques ont compt\\xe9 et dont l'\\u0153uvre diverse est toujours reconnue.

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