Stephane Mallarme - Brise Marine - Yannick Debain

Published: Dec. 21, 2022, 3 p.m.

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\\xc9tienne Mallarm\\xe9, dit St\\xe9phane Mallarm\\xe9, n\\xe9 \\xe0 Paris le 18 mars 1842 et mort \\xe0 Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898, est un po\\xe8te fran\\xe7ais, \\xe9galement enseignant, traducteur et critique d'art1.

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Admirateur de Th\\xe9ophile Gautier, de Charles Baudelaire et de Th\\xe9odore de Banville, St\\xe9phane Mallarm\\xe9 fait para\\xeetre en revue quelques po\\xe8mes en 1862. Professeur d'anglais par n\\xe9cessit\\xe9, il est nomm\\xe9 en septembre 1863 au lyc\\xe9e de Tournon-sur-Rh\\xf4ne en Ard\\xe8che et s\\xe9journe \\xe0 Besan\\xe7on et Avignon, avant d'arriver \\xe0 Paris en 1871. Il fr\\xe9quente alors des auteurs litt\\xe9raires comme Paul Verlaine, \\xc9mile Zola ou Auguste de Villiers de L'Isle-Adam et des artistes comme \\xc9douard Manet, qui a peint son portrait en 1876.

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S'il rencontre des difficult\\xe9s dans son m\\xe9tier de professeur (il est chahut\\xe9 par ses \\xe9l\\xe8ves), il m\\xe8ne une vie familiale paisible, ponctu\\xe9e de difficult\\xe9s financi\\xe8res et de deuils, en particulier la mort de son fils Anatole en 1879 \\xe0 l'\\xe2ge de huit ans. Il \\xe9crit des po\\xe8mes tr\\xe8s \\xe9labor\\xe9s et re\\xe7oit ses amis cr\\xe9ateurs lors des Mardis de la rue de Rome ou dans sa maison de campagne, \\xe0 Valvins, pr\\xe8s de Fontainebleau, o\\xf9 il meurt le 9 septembre 1898 \\xe0 56 ans.

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Attir\\xe9 par l'esth\\xe9tique de L'art pour l'art, il collabore au Parnasse contemporain d\\xe8s 1866, cherchant \\xe0 d\\xe9passer son sentiment d'impuissance li\\xe9 \\xe0 un \\xe9tat d\\xe9pressif, il est d\\xe8s lors en qu\\xeate d'une beaut\\xe9 pure que seul peut cr\\xe9er l'art : \\xab le monde est fait pour aboutir \\xe0 un beau livre \\xbb, affirme-t-il. Il entreprend des \\u0153uvres ambitieuses qu'il retravaillera longtemps comme H\\xe9rodiade (1864-1887) ou L'Apr\\xe8s-midi d'un faune (1865-1876, dont Claude Debussy tirera une de ses \\u0153uvres symphoniques les plus c\\xe9l\\xe8bres en 1892-1894). Admirateur d'Edgar Poe, il traduit Le Corbeau (1845), qui est publi\\xe9 en 1875 avec des illustrations d'\\xc9douard Manet, et \\xe9crit le Tombeau d'Edgar Poe en 1876 (\\xab Tel qu\\u2019en Lui-m\\xeame enfin l\\u2019\\xe9ternit\\xe9 le change... \\xbb), avant de traduire en prose d'autres po\\xe8mes.

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En 1887, il fait para\\xeetre une \\xe9dition de ses Po\\xe9sies qui montrent sa recherche stylistique, comme dans le \\xab Sonnet en X \\xbb, \\xab Ses purs ongles tr\\xe8s haut d\\xe9diant leur onyx \\xbb, ou le sonnet en octosyllabes \\xab Une dentelle s'abolit \\xbb (\\xab Une dentelle s'abolit/Dans le doute du Jeu supr\\xeame/\\xc0 n'entrouvrir comme un blasph\\xe8me/Qu'absence \\xe9ternelle de lit. \\xbb). L'aboutissement de cette ambition du po\\xe8me absolu appara\\xeet dans le po\\xe8me graphique de 1897 \\xab Un coup de d\\xe9s jamais n'abolira le hasard \\xbb. Cette recherche d'une expression tendue vers l'\\xe9pure lui vaut cependant d\\xe8s l'\\xe9poque le reproche d'herm\\xe9tisme qui reste attach\\xe9 \\xe0 l'art mallarm\\xe9en.

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La renomm\\xe9e de St\\xe9phane Mallarm\\xe9 se consolide encore \\xe0 partir de 1884, quand Paul Verlaine l'inscrit dans sa s\\xe9rie des Po\\xe8tes maudits par la publication d'un long article sur Mallarm\\xe9, et, porteur de modernit\\xe9 et proche des avant-gardes en art comme en litt\\xe9rature, il est reconnu comme un ma\\xeetre par les jeunes g\\xe9n\\xe9rations po\\xe9tiques, d'Henri de R\\xe9gnier et des symbolistes \\xe0 Paul Val\\xe9ry. Ainsi, auteur d'une \\u0153uvre po\\xe9tique ambitieuse, St\\xe9phane Mallarm\\xe9 a \\xe9t\\xe9 l'initiateur, dans la seconde moiti\\xe9 du xixe si\\xe8cle, d'un renouveau de la po\\xe9sie dont l'influence se mesure encore aupr\\xe8s de po\\xe8tes contemporains comme Yves Bonnefoy.

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