Jean Pierre Claris De Florian -Le Grillon - Yannick Debain

Published: Nov. 28, 2022, 3 p.m.

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Jean-Pierre Claris de Florian, n\\xe9 \\xe0 Sauve le 6 mars 1755 et mort \\xe0 Sceaux le 13 septembre 1794, est un auteur dramatique, romancier, po\\xe8te et fabuliste fran\\xe7ais.ssu d'une famille noble et vou\\xe9e \\xe0 la carri\\xe8re des armes, il na\\xeet \\xe0 Sauve dans le Gard, et passe sa prime jeunesse au ch\\xe2teau de Florian, sur la commune de Logrian, pr\\xe8s de Sauve, au pied des Basses-C\\xe9vennes. Sa m\\xe8re, d'origine espagnole meurt lorsqu'il est enfant et il est \\xe9lev\\xe9 au ch\\xe2teau de Florian. Son oncle ayant \\xe9pous\\xe9 la ni\\xe8ce de Voltaire, c'est \\xe0 dix ans, en juillet 1765 lors d'un s\\xe9jour \\xe0 Ferney, qu'il est pr\\xe9sent\\xe9 au c\\xe9l\\xe8bre \\xe9crivain, son grand-oncle par alliance, qui le surnomme Florianet et parle de lui dans sa correspondance comme \\xe9tant son \\xab neveu par ricochets \\xbb. Il s'installe ensuite chez ses oncle et tante qui prennent en charge son \\xe9ducation dans le quartier du Marais, \\xe0 Paris.

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En 1768, il devient page au service du duc de Penthi\\xe8vrepuis entre quelques ann\\xe9es plus tard \\xe0 l'\\xe9cole royale d'artillerie de Bapaume. \\xc0 sa sortie, il sert quelque temps comme officier dans le r\\xe9giment des dragons de Penthi\\xe8vre. La vie de garnison ne lui convenant pas, il sollicite et obtient une r\\xe9forme qui lui conserve son gradedans l'arm\\xe9e mais lui permet de suivre le duc de Penthi\\xe8vre \\xe0 Anet et Paris (un petit appartement lui \\xe9tait r\\xe9serv\\xe9 \\xe0 l\\u2019h\\xf4tel de Toulouse) et de s'adonner enti\\xe8rement \\xe0 la po\\xe9sie. Le duc de Penthi\\xe8vre, qui lui avait donn\\xe9 \\xe0 sa cour le titre de gentilhomme ordinaire, resta sa vie durant son ami et son protecteur.

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En 1779, une premi\\xe8re com\\xe9die \\xe9crite sur le mode des com\\xe9dies italiennes (Les Deux Billets), lui vaut le succ\\xe8s. L'ann\\xe9e suivante il fait jouer Jeannot et Colin, pi\\xe8ce inspir\\xe9e du conte de Voltaire. Le po\\xe8me satirique, Voltaire et le serf du Mont-Jura (1782), lui vaut la reconnaissance de l'acad\\xe9mie qui lui attribue un prix. Florian condamne dans cette \\u0153uvre le servage et pr\\xe9conise son abolition. La m\\xeame ann\\xe9e, il revient au th\\xe9\\xe2tre et obtient un v\\xe9ritable triomphe avec Les Jumeaux de BergameN 4.

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En 1783, Florian publie un conte en vers inspir\\xe9 d'une nouvelle de Miguel de Cervantes, Galat\\xe9e. L\\u2019\\u0153uvre est pr\\xe9c\\xe9d\\xe9e d'une pr\\xe9face qui retrace la vie de Cervantes. Il s'inspire de la Bible pour \\xe9crire un po\\xe8me narratif, Tobie, et une \\xe9glogue, Ruth, r\\xe9compens\\xe9e par l'Acad\\xe9mie fran\\xe7aise en 1784. Avec le succ\\xe8s vient l'ambition : Florian se lance dans un roman \\xe9pique (Numa Pompilius) qui soit digne de concurrencer le T\\xe9l\\xe9maque de F\\xe9nelon. Ce sera un \\xe9chec.

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Il fait partie, d\\xe8s 1786, du cercle choisi par madame la comtesse Ad\\xe9la\\xefde Lalive de La Briche, qui le re\\xe7oit en septembre dans son ch\\xe2teau du Marais pr\\xe8s d'Arpajon. Elle l'a connu avant 1785 chez monsieur Charles-Pierre-Paul Savalette de Lange, (beau-fr\\xe8re du pr\\xe9sident d'Hornoy) ou chez madame d'Houdetot. On a dit Florian amoureux de madame de La Briche avec laquelle il poursuivra une correspondance de 1786 \\xe0 17931

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Il est \\xe9lu membre de l'Acad\\xe9mie fran\\xe7aise en 1788. Contraint, en tant que noble, de quitter Paris lors de la R\\xe9volution fran\\xe7aise, il se r\\xe9fugie \\xe0 Sceaux. Il entreprend de traduire et d'adapter Don Quichotte de Cervantes. Apr\\xe8s la mort du duc de Penthi\\xe8vre et l\\u2019apposition des scell\\xe9s sur l'h\\xf4tel de Toulouse o\\xf9 il logeait, il se trouva dans l'obligation de louer un petit appartement au 13, rue des Bons-Enfants \\xe0 Paris 2. Malgr\\xe9 l'appui de son ami Fran\\xe7ois-Antoine de Boissy d'Anglas, il est arr\\xeat\\xe9 et incarc\\xe9r\\xe9 \\xe0 la prison de Port-Libre, le 27 messidor an II (15 juillet 1794), l'\\xe9p\\xeetre d\\xe9dicatoire de Numa Pompilius qu'il avait \\xe9crite \\xe0 la reine huit ans plus t\\xf4t, le desservant devant le Comit\\xe9 de s\\xfbret\\xe9 g\\xe9n\\xe9rale. Il \\xe9crit de sa prison, \\xe0 son adresse et \\xe0 l'attention du citoyen Fran\\xe7ois Germain Mercier, son laquais qui occupe l'appartement pour demander des objets de premi\\xe8re n\\xe9cessit\\xe9.

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Remis en libert\\xe9 \\xe0 la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) gr\\xe2ce \\xe0 Boissy d'Anglas, il meurt subitement le 27 fructidor an II (13 septembre 1794), probablement des suites de sa d\\xe9tention qui aggrava une tuberculose contract\\xe9e plusieurs ann\\xe9es auparavant.

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Il est enterr\\xe9 \\xe0 Sceaux4,N 6. Sa tombe et son buste, entour\\xe9s de ceux de c\\xe9l\\xe8bres f\\xe9libres, se trouvaient dans le jardin des F\\xe9libres depuis le d\\xe9placement de l'ancien cimeti\\xe8re communal en 18395. Chaque ann\\xe9e, \\xe0 la fin du printemps s'y d\\xe9roulent les F\\xeates f\\xe9libr\\xe9ennes de Sceaux6. \\xc0 la suite de travaux de r\\xe9fection, son corps est r\\xe9inhum\\xe9 en 2015 en une tombe contemporaine du cimeti\\xe8re de Sceaux

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