Jean De La Fontaine - Fables - Les Animaux Malades de la Peste - Yannick Debain.

Published: Dec. 11, 2022, 5 a.m.

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Jean de La Fontaine, n\\xe9 le 8 juillet 1621 \\xe0 Ch\\xe2teau-Thierry et mort le 13 avril 1695 \\xe0 Paris, est un po\\xe8te fran\\xe7ais de grande renomm\\xe9e, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit \\xe9galement des po\\xe8mes divers, des pi\\xe8ces de th\\xe9\\xe2tre et des livrets d'op\\xe9ra qui confirment son ambition de moraliste.

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Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste \\xe0 l'\\xe9cart de la cour royale mais fr\\xe9quente les salons comme celui de Madame de La Sabli\\xe8re et malgr\\xe9 des oppositions, il est re\\xe7u \\xe0 l'Acad\\xe9mie fran\\xe7aise en 1684. M\\xeal\\xe9 aux d\\xe9bats de l'\\xe9poque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

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C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquit\\xe9 gr\\xe9co-latine et en particulier d'\\xc9sope, qu'il \\xe9crit les Fables qui font sa renomm\\xe9e. Le premier recueil qui correspond aux livres I \\xe0 VI des \\xe9ditions actuelles est publi\\xe9 en 1668, le deuxi\\xe8me (livres VII \\xe0 XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est dat\\xe9 de 1694. Le brillant maniement des vers et la vis\\xe9e morale des textes, beaucoup plus complexes qu'il n'y para\\xeet \\xe0 la premi\\xe8re lecture, ont d\\xe9termin\\xe9 le succ\\xe8s de cette \\u0153uvre \\xe0 part et les Fables de La Fontaine sont toujours consid\\xe9r\\xe9es comme un des plus grands chefs-d\\u2019\\u0153uvre de la litt\\xe9rature fran\\xe7aise. Le fabuliste a \\xe9clips\\xe9 le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l\\u2019ombre les contes licencieux publi\\xe9s entre 1665 et 1674.

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Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine, appel\\xe9es simplement Fables de La Fontaine, sont trois recueils regroupant deux cent quarante trois fables all\\xe9goriques publi\\xe9s par Jean de La Fontaine entre 1668 et 1694. La plupart, inspir\\xe9es des fables d'\\xc9sope, Babrius et Ph\\xe8dre, mettent en sc\\xe8ne des animaux anthropomorphes et contiennent une morale explicite (pr\\xe9sent\\xe9e au d\\xe9but ou \\xe0 la fin du po\\xe8me) ou implicite.

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L'auteur y invente un genre en rupture avec les traditions \\xe9sopique, \\xe9vang\\xe9lique et humaniste, o\\xf9 le style et l'esprit plus que le propos se veulent didactiques. Mod\\xe8le du fran\\xe7ais classique, ces apologues sont utilis\\xe9s d\\xe8s le d\\xe9but du xviiie si\\xe8cle comme support d'enseignement par les j\\xe9suites, principal corps enseignant en France jusqu'en 1763, et par les pr\\xe9cepteurs familiaux, puis deviennent, sous la Troisi\\xe8me R\\xe9publique et jusqu'apr\\xe8s-guerre, un incontournable de l'\\xe9cole primaire.

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