BROADCASTS.com

b"

Gr\\xe2ce \\xe0 Paul Foucher, beau-fr\\xe8re de Victor Hugo, il fr\\xe9quente d\\xe8s l'\\xe2ge de 17 ans le \\xab C\\xe9nacle \\xbb, ainsi que le salon de Charles Nodier \\xe0 la Biblioth\\xe8que de l'Arsenal. Il sympathise alors avec Sainte-Beuve et Vigny, et se refuse \\xe0 aduler le \\xab ma\\xeetre \\xbb Victor Hugo. Il moquera notamment les promenades nocturnes du \\xab c\\xe9nacle \\xbb sur les tours de Notre-Dame. Il commence alors \\xe0 mener une vie de \\xab dandy d\\xe9bauch\\xe9 \\xbb. En d\\xe9cembre 1830, il \\xe9crit sa premi\\xe8re pi\\xe8ce de th\\xe9\\xe2tre (seul ce genre litt\\xe9raire apporte notori\\xe9t\\xe9 et beaucoup d'argent) : sa com\\xe9die La Nuit v\\xe9nitienne est un \\xe9chec accablant (com\\xe9die arr\\xeat\\xe9e apr\\xe8s deux repr\\xe9sentations au th\\xe9\\xe2tre de l'Od\\xe9on, notamment \\xe0 cause des sifflets du public et du ridicule subi par la com\\xe9dienne principale dont la robe est tach\\xe9e par la peinture des d\\xe9cors pas encore s\\xe8che) qui le fait renoncer \\xe0 la sc\\xe8ne pour longtemps. Il choisit d\\xe8s lors de publier des pi\\xe8ces dans la Revue des deux Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre explicite Un Spectacle dans un fauteuil. Il publie ainsi une com\\xe9die, \\xc0 quoi r\\xeavent les jeunes filles en 1832, puis Les Caprices de Marianne en 1833. Il \\xe9crit ensuite son chef-d'\\u0153uvre, un drame romantique, Lorenzaccio en 1834 (la pi\\xe8ce ne sera repr\\xe9sent\\xe9e qu'en 1896) apr\\xe8s sa liaison houleuse avec George Sand et donne la m\\xeame ann\\xe9e Fantasio et On ne badine pas avec l'amour. Il publie parall\\xe8lement des po\\xe8mes tourment\\xe9s comme la Nuit de mai et la Nuit de d\\xe9cembre en 1835, puis La Nuit d'ao\\xfbt (1836) La Nuit d'octobre (1837), et un roman autobiographique La Confession d'un enfant du si\\xe8cle en 1836. Il fait preuve d'une grande aisance d'\\xe9criture, se comportant comme un virtuose de la jeune po\\xe9sie. Il publie en 1829 son premier recueil po\\xe9tique, les Contes d'Espagne et d'Italie12, salu\\xe9s par Pouchkine13. Il est d'ailleurs le seul po\\xe8te fran\\xe7ais de son temps que le po\\xe8te russe appr\\xe9cie vraiment14. En 1830, \\xe0 20 ans, sa notori\\xe9t\\xe9 litt\\xe9raire naissante s'accompagne d\\xe9j\\xe0 d'une r\\xe9putation sulfureuse aliment\\xe9e par son c\\xf4t\\xe9 dandy et ses d\\xe9bauches r\\xe9p\\xe9t\\xe9es dans la soci\\xe9t\\xe9 des demi-mondaines parisiennes. La m\\xeame ann\\xe9e, la r\\xe9volution et les journ\\xe9es des Trois Glorieuses donnent le tr\\xf4ne au duc d'Orl\\xe9ans et son ancien condisciple, le duc de Chartres, devient prince royal. \\xc0 l'\\xe2ge de 22 ans, le 8 avril 1832, Musset est an\\xe9anti par la mort de son p\\xe8re, dont il \\xe9tait tr\\xe8s proche, victime de l'\\xe9pid\\xe9mie de chol\\xe9ra. Cet \\xe9v\\xe9nement va d\\xe9cider de la carri\\xe8re litt\\xe9raire que Musset choisit alors d'entamer. Musset tente sa chance au th\\xe9\\xe2tre. Mais apr\\xe8s l'\\xe9chec de La Nuit V\\xe9nitienne ou les noces de Laurette, com\\xe9die en un acte donn\\xe9e le 1er d\\xe9cembre 1830 \\xe0 l'Od\\xe9on, l'auteur dit \\xab adieu \\xe0 la m\\xe9nagerie, et pour longtemps \\xbb, comme il l'\\xe9crit \\xe0 Prosper Chalas. Cet \\xe9loignement durera dix-sept ans, jusqu'au succ\\xe8s d'Un caprice, com\\xe9die en un acte donn\\xe9e au Th\\xe9\\xe2tre-Fran\\xe7ais le 27 novembre 1847. \\xc0 cette \\xe9poque, devenu alcoolique, il pouvait y revenir plus serein.