Abbe de Lattaignant- Le mot et la Chose - Yannick Debain..

Published: Dec. 27, 2022, 10 a.m.

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Gabriel-Charles de Lattaignant (ou L'Attaignant) est un chansonnier et po\\xe8te fran\\xe7ais, n\\xe9 vers 16971 \\xe0 Paris o\\xf9 il est mort le 10 janvier 1779.

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Comme cadet d'une famille aristocratique2 qui poss\\xe9dait le ch\\xe2teau de Baronville, Gabriel-Charles de Lattaignant fut destin\\xe9 \\xe0 l'\\xe9tat eccl\\xe9siastique, comme le rappelle un couplet rageur de la c\\xe9l\\xe8bre chanson J'ai du bon tabac, qui lui est en partie attribu\\xe9e :

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Quoiqu'il f\\xfbt compl\\xe8tement d\\xe9pourvu de vocation, on le mit au S\\xe9minaire des Bons-enfants, dont il sortit avec seulement le petit collet, qui lui donnait toutefois le titre d'abb\\xe9, comme Gr\\xe9court ou Voisenon.

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Il accompagna, en qualit\\xe9 de secr\\xe9taire, le comte de Cambis lorsque celui-ci fut nomm\\xe9 ambassadeur \\xe0 la cour de Turin. Revenu \\xe0 Paris, il y poursuivit une carri\\xe8re de chansonnier. Il \\xe9tait re\\xe7u dans les meilleures maisons, mais s'encanaillait aussi dans les cabarets, finissant souvent la soir\\xe9e sous la table en entonnant un de ses couplets grivois ! \\xab J'allume mon g\\xe9nie au soleil et je l'\\xe9teins dans la boue \\xbb, disait-il volontiers. Quoique pourvu d'un visage disgracieux, il s'adonnait aussi avec passion \\xe0 la galanterie.

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Vers la quarantaine, il fut tout pr\\xe8s de se marier avec une jeune fille de seize ans. Mais le projet avorta et Lattaignant se r\\xe9signa au sacerdoce : il obtint un titre de chanoine de Reims en 1743 et fut ordonn\\xe9 pr\\xeatre deux ans plus tard. \\xc0 Reims, il fut en grande faveur aupr\\xe8s de l'archev\\xeaque, Mgr de Rohan-Gu\\xe9m\\xe9n\\xe9, qui le prit pour secr\\xe9taire.

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Nomm\\xe9 conseiller \\xe0 la chambre souveraine du clerg\\xe9, il revint s'\\xe9tablir \\xe0 Paris o\\xf9 il reprit sa joyeuse vie. Mais, l'\\xe2ge venant, il d\\xe9cida de faire une fin et se retira en 1769 chez les Fr\\xe8res de la doctrine chr\\xe9tienne. Il composa alors quelques pi\\xe8ces plus s\\xe9rieuses, comme celle justement intitul\\xe9e R\\xe9flexions s\\xe9rieuses. Non sans avoir \\xe9crit une derni\\xe8re chanson en l'honneur de Voltaire, qu'il admirait, \\xe0 l'occasion de son retour \\xe0 Paris (1778), il mourut peu apr\\xe8s son grand homme en 1779.

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