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Paul-Jean Toulet perd sa m\\xe8re \\xe0 sa naissance. Tandis que son p\\xe8re regagne l'\\xeele Maurice, il est confi\\xe9 \\xe0 un oncle de Bilh\\xe8res, dans la vall\\xe9e d'Ossau. Il s\\xe9journe trois ans \\xe0 l'\\xeele Maurice (1885-1888) puis un an \\xe0 Alger (1888-1889), o\\xf9 il publie ses premiers articles. Il arrive \\xe0 Paris en 1898.

C'est l\\xe0 qu'il se forme v\\xe9ritablement, sous la tutelle de Willy, dont il est l'un des nombreux n\\xe8gres, notamment pour Maugis en m\\xe9nage. Colocataire du futur prince des gastronomes, Curnonsky, il fr\\xe9quente les salons mondains et les boudoirs demi-mondains qu'il \\xe9voque dans Mon amie Nane. Il travaille beaucoup et se livre \\xe0 divers exc\\xe8s, dont l'alcool et l'opium. Il collabore \\xe0 de nombreuses revues, dont la Revue critique des id\\xe9es et des livres de Jean Rivain et Eug\\xe8ne Marsan. De novembre 1902 \\xe0 mai 1903, il effectue un voyage qui le m\\xe8ne jusqu'en Indochine.

Il quitte d\\xe9finitivement Paris en 1912 pour s'installer chez sa s\\u0153ur, \\xe0 Saint-Loub\\xe8s, au ch\\xe2teau de la Rafette, o\\xf9 leur tante maternelle vit avec son mari Aristide Chaline, qui a rachet\\xe9 le ch\\xe2teau. Paul-Jean est un familier des lieux, qui auront l'honneur de plusieurs Contrerimes. Puis \\xe0 Gu\\xe9thary, o\\xf9 il se marie. Ses derni\\xe8res ann\\xe9es sont assombries par la maladie. Pendant ce temps, un groupe de jeunes po\\xe8tes, dont Francis Carco et Tristan Der\\xe8me, prenant son \\u0153uvre en mod\\xe8le, s'appellent \\xab po\\xe8tes fantaisistes \\xbb.

Les fameuses Contrerimes parurent \\xe0 partir de la fin des ann\\xe9es 1900 dans des revues et dans le corps des romans de Toulet. Un premier projet de les r\\xe9unir en volume fut retard\\xe9 par la guerre de 1914-1918. Le livre ne parut finalement que quelques mois apr\\xe8s la mort de l'auteur. Il contient, outre des contrerimes, des po\\xe8mes d'autres formes, dont ce dixain :