5- LE MOT DU MATIN - Francis Picabia - Yannick Debain..

Published: Nov. 24, 2022, 6 a.m.

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\\xa0Francis-Marie Martinez de Picabia le 22 janvier 1879 \\xe0 Paris (2e arrondissement) et mort le 30 novembre 1953 dans la m\\xeame ville, est un peintre, dessinateur et \\xe9crivain fran\\xe7ais, proche du mouvement dada, puis surr\\xe9aliste.Francis Picabia est le petit-fils de Juan Martinez Picabia, n\\xe9 \\xe0 Cuba, puis \\xe9migr\\xe9 \\xe0 New York et Madrid et, c\\xf4t\\xe9 maternel, d'Alphonse Davanne (1824-1912), chimiste et photographe, et pr\\xe9sident de la Soci\\xe9t\\xe9 fran\\xe7aise de photographie. Son oncle, Maurice Davanne, est conservateur \\xe0 la biblioth\\xe8que Sainte-Genevi\\xe8ve \\xe0 Paris.Sa m\\xe8re, Marie Davanne, meurt en 1886. Il fait ses \\xe9tudes chez les maristes au coll\\xe8ge Stanislas, puis au lyc\\xe9e Monge, \\xe0 Paris.

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En 1894, voulant \\xe9prouver la vocation t\\xf4t manifest\\xe9e de son fils, \\xab Pancho \\xbb Picabia envoie, au Salon des artistes fran\\xe7ais, la toile de Francis intitul\\xe9e Vue des Martigues. Le tableau ayant \\xe9t\\xe9 non seulement accept\\xe9, mais prim\\xe9, Picabia entre, apr\\xe8s une scolarit\\xe9 compliqu\\xe9e, \\xe0 l'\\xc9cole des arts d\\xe9coratifs l'ann\\xe9e suivante, o\\xf9 il sera l'\\xe9l\\xe8ve de Wallet, Humbert et Cormon; mais il fr\\xe9quente plus volontiers l'\\xc9cole du Louvre et l'Acad\\xe9mie Humbert, o\\xf9 il travaille aux c\\xf4t\\xe9s de Georges Braque et de Marie Laurencin. L'ann\\xe9e 1897 marque un tournant dans sa carri\\xe8re : la d\\xe9couverte d'Alfred Sisley lui r\\xe9v\\xe8le l'impressionnisme, pour lequel son enthousiasme se renforce avec la rencontre de la famille Pissarro, en 1898. Il commence \\xe0 exposer r\\xe9guli\\xe8rement au Salon des artistes fran\\xe7ais.

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C'est pour lui le d\\xe9but d'une p\\xe9riode extr\\xeamement f\\xe9conde, qui durera dix ans ; les centaines de toiles qu'il peint alors, o\\xf9 l'influence impressionniste reste toujours plus ou moins sensible, sont propres \\xe0 s\\xe9duire le public : sa premi\\xe8re exposition personnelle de 1905, \\xe0 la galerie Haussmann \\xe0 Paris, est un triomphe. Les tableaux expos\\xe9s, \\xe9trangers aux nouvelles recherches plastiques, rel\\xe8vent de l'imitation du \\xab pur luminisme impressionniste \\xbb[r\\xe9f. n\\xe9cessaire] (Bords du Loing, 1905, Philadelphie, Museum of Art). Cependant, Picabia remet peu \\xe0 peu en cause les valeurs plastiques qui lui valent son succ\\xe8s grandissant et, en 1908, sa rencontre avec Gabri\\xe8le Buffet \\u2014 qui l'encourage \\xe0 poursuivre de r\\xe9centes recherches \\u2014, d\\xe9termine la rupture avec l'impressionnisme comme avec ses marchands, rupture permise aussi par sa fortune personnelle.

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De 1903 \\xe0 1908, influenc\\xe9 par les peintres de Barbizon, il c\\xf4toie Alfred Sisley, Camille Pissarro et Marius Borgeaud. Son aquarelle Caoutchouc de 1909 (Mus\\xe9e national d'Art moderne, Paris), qui serait antidat\\xe9e de 1907 et pourrait repr\\xe9senter des balles de caoutchouc, comme dans La Petite fille au ballon de 1908 de Franti\\u0161ek Kupka, fut consid\\xe9r\\xe9e plusieurs ann\\xe9es plus tard, comme une des \\u0153uvres pionni\\xe8res et fondatrices de l'art abstrait.

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\\xc0 sa majorit\\xe9, il prend possession de l'h\\xe9ritage maternel qui lui assure de confortables revenus. Sa premi\\xe8re exposition personnelle (61 tableaux) est organis\\xe9e en 1905 \\xe0 Paris \\xe0 la galerie Haussmann, chez Danthon, la suivante \\xe0 Berlin \\xe0 la Kaspar Kunstsalon. Il montrera ensuite ses \\u0153uvres \\xe0 nouveau chez Danthon en 1907, puis \\xe0 Londres, Munich, Barcelone.

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De 1905 \\xe0 1908, Picabia s\\xe9journe deux fois \\xe0 Martigues et r\\xe9alise de nombreux paysages de style impressionniste de la ville et de ses canaux.

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En 1909, il \\xe9pouse Gabri\\xe8le Buffet, peut-\\xeatre petite-ni\\xe8ce d'Alphonse de Lamartine[r\\xe9f. n\\xe9cessaire], petite-fille de l'amiral de Challi\\xe9 et descendante d'un fr\\xe8re de Jussieu, \\xab l'homme qui rapporta le c\\xe8dre du Liban dans son chapeau \\xbb, dixit Picabia[r\\xe9f. n\\xe9cessaire]. Une fille, Laure Marie Catalina, na\\xeet en 1910 ; un gar\\xe7on, Pancho Gabriel Fran\\xe7ois, en 1911. Ils auront encore une fille, Gabrielle C\\xe9cile, dite \\xab Jeannine \\xbb, en 1913, et un gar\\xe7on, Vincente, n\\xe9 en 1919. \\xc0 cette \\xe9poque, il peint de mani\\xe8re tr\\xe8s color\\xe9e \\xe0 la mani\\xe8re des Fauves et fait ses premi\\xe8res incursions dans le domaine de l'abstraction.

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En 1911, il rejoint le groupe de Puteaux qui se r\\xe9unissait dans le studio du peintre Jacques Villon, fr\\xe8re de Marcel Duchamp, qu'il a rencontr\\xe9 en 1910. Il devient aussi orphiste et cr\\xe9e en 1912, \\xe0 Puteaux, le Salon de la Section d'Or, avant de conna\\xeetre un premier succ\\xe8s international \\xe0 l'exposition de l'Armory Show de New York, en 1913.

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Marqu\\xe9 par la Broyeuse de chocolat et le concept de ready-made de Marcel Duchamp, il confectionne, d\\xe8s 1913, une s\\xe9rie d'\\u0153uvres o\\xf9 il reprend l'esth\\xe9tique du dessin industriel, recopiant ou simplifiant des images qu'il trouvait dans le magazine scientifique La Science et la Vie.

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