27- LE MOT DU MATIN - Maurice Donney - Yannick Debain.

Published: Nov. 25, 2022, 5 a.m.

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Charles Maurice Donnay, n\\xe9 \\xe0 Paris le 12 octobre 1859 et mort le 31 mars 1945, est un auteur dramatique et un po\\xe8te fran\\xe7ais.

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Fils d\\u2019un ing\\xe9nieur au chemin de fer du Nord, il entreprit de suivre la voie paternelle et entra \\xe0 l\\u2019\\xc9cole centrale des arts et manufactures de Paris en 1882. Il travailla alors comme \\xab dessinateur de charpentes m\\xe9talliques \\xbb. Mais il abandonna rapidement l'industrie pour se consacrer \\xe0 la litt\\xe9rature. \\xab Donnay, \\xe9crit Jules Renard dans son Journal le 28 novembre 1895, a \\xe9t\\xe9 dessinateur chez les Duclos. Quand il a l\\xe2ch\\xe9 le dessin, sa famille \\xe9tait d\\xe9sol\\xe9e. Il s'est m\\xeame brouill\\xe9 avec elle. Aujourd'hui, il lui donne des billets de th\\xe9\\xe2tre... \\xbb

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Avec Alphonse Allais, il composa d'abord des chansons pour le c\\xe9l\\xe8bre cabaret du Chat noir. Puis, il se tourna vers le th\\xe9\\xe2tre. En 1892, sa premi\\xe8re pi\\xe8ce, Lysistrata, s'inspirait de la com\\xe9die \\xe9ponyme d'Aristophane et fut cr\\xe9\\xe9e par R\\xe9jane dans le r\\xf4le-titre.

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Ce fut le d\\xe9but d'une longue carri\\xe8re d'auteur de boulevard, au cours de laquelle Donnay remporta souvent de grands succ\\xe8s avec des pi\\xe8ces comme Les Amants (1895), consid\\xe9r\\xe9e comme sa meilleure pi\\xe8ce et que Jules Lema\\xeetre n'h\\xe9sita pas \\xe0 qualifier de B\\xe9r\\xe9nice du th\\xe9\\xe2tre moderne, La Douloureuse (1897) ou Le Torrent (1899). Il eut pour interpr\\xe8tes des acteurs c\\xe9l\\xe8bres comme C\\xe9cile Sorel, R\\xe9jane et Lucien Guitry.

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Les pi\\xe8ces de Maurice Donnay, par-del\\xe0 leur l\\xe9g\\xe8ret\\xe9, r\\xe9v\\xe8lent des id\\xe9es progressistes en ce qui concerne les relations entre les deux sexes, et l'apparente insouciance avec laquelle les dialogues sont compos\\xe9s permet \\xe0 l'auteur de rendre de mani\\xe8re convaincante le langage parl\\xe9.

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En janvier 1897, il devient le secr\\xe9taire de Jacques Saint-C\\xe8re, directeur de la revue politique Le Cri de Paris fond\\xe9e par Alexandre Natanson.

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L'auteur \\xe9tait aussi gai que ses com\\xe9dies. \\xab Une bouche lippue, faunesquement dr\\xf4le, \\xe9crit Yvette Guilbert ; l'\\u0153il riant, p\\xe9tillant de malice, les cheveux cr\\xe9pus \\xe0 l'africain. Il avait du diable, l'esprit qui br\\xfble et flambe. On ne le rencontrait jamais sans entendre une fus\\xe9e d'esprit joyeux sortir de ses l\\xe8vres. C'\\xe9tait des p\\xe9tarades de mots dr\\xf4les plut\\xf4t que profonds ; il \\xe9tait gavroche, il \\xe9tait gamin, il \\xe9tait Boulevard, il \\xe9tait Montmartre, il \\xe9tait Paris ! Qu'il \\xe9tait charmant ! \\xbb

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\\xab Donnay ing\\xe9nu et charmant, \\xe9crit Jules Renard dans son Journal, il a toujours l'air de d\\xe9buter. Il n'a pas l'arrogance du succ\\xe8s, ni m\\xeame de l'insucc\\xe8s. \\xbb

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Il fut \\xe9lu \\xe0 l\\u2019Acad\\xe9mie fran\\xe7aise, le 14 f\\xe9vrier 1907, au fauteuil d\\u2019Albert Sorel. Son \\xe9pouse, n\\xe9e Lucie Allard en 1866, est d\\xe9c\\xe9d\\xe9e en 1954 \\xe0 88 ans

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