20 - LE MOT DU MATIN - Luc de Clapier - Vauvenargues - Yannick Debain.

Published: Nov. 25, 2023, 11 p.m.

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Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, n\\xe9 le 5 ao\\xfbt 1715 \\xe0 Aix-en-Provence et mort le 28 mai 1747 \\xe0 Paris, est un \\xe9crivain, moraliste et aphoriste fran\\xe7ais.

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Luc de Vauvenargues naquit \\xe0 Aix-en-Provence dans l'H\\xf4tel de Clapiers, d'une famille noble aux revenus modestes. Au cours de ses \\xe9tudes au coll\\xe8ge d'Aix, il n'\\xe9tudia ni le latin ni le grec, mais devint un grand admirateur de Plutarque qu'il avait lu en traduction.

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Le mar\\xe9chal de Villars.

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Il s'engagea dans l'arm\\xe9e et y servit pendant dix ans, prenant part \\xe0 la guerre de succession de Pologne, \\xe0 la campagne d'Italie du mar\\xe9chal de Villars en 1733, et \\xe0 la d\\xe9sastreuse exp\\xe9dition en Boh\\xeame pour soutenir les ambitions de Fr\\xe9d\\xe9ric II de Prusse sur la Sil\\xe9sie, dans laquelle les Fran\\xe7ais furent d\\xe9laiss\\xe9s par leurs alli\\xe9s. Vauvenargues prit part \\xe0 la retraite de Prague du mar\\xe9chal de Belle-Isle. Il eut la jambe glac\\xe9e et, malgr\\xe9 un long s\\xe9jour \\xe0 l'h\\xf4pital de Nancy, ne s'en remit jamais tout \\xe0 fait. De retour en France apr\\xe8s la bataille de Dettingen, il fut assign\\xe9 \\xe0 la garnison d'Arras, ce qui marqua la fin de sa carri\\xe8re militaire1.

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Mirabeau.

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Son ami le marquis de Mirabeau, auteur de L'Ami des hommes et p\\xe8re de Mirabeau l'homme politique, le poussa \\xe0 se tourner vers la litt\\xe9rature, mais il \\xe9tait trop pauvre pour monter \\xe0 Paris. Il chercha en vain \\xe0 entrer dans le service diplomatique. Une attaque de variole mit fin \\xe0 cette ambition

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Vauvenargues s'installa finalement \\xe0 Paris en 1745 et y mena une vie retir\\xe9e, ne fr\\xe9quentant que quelques amis dont Jean-Fran\\xe7ois Marmontel et Voltaire. Il avait parmi ses correspondants l'arch\\xe9ologue Fauris de Saint-Vincens. Sur les conseils de Voltaire et les exhortations de Mirabeau, il passa outre aux objections de son p\\xe8re et se lan\\xe7a dans l'\\xe9criture. Il reprit les observations et notes de tous ordres jet\\xe9es nagu\\xe8re sur le papier et publia en 1746, sous le voile de l'anonymat, une Introduction \\xe0 la connaissance de l'esprit humain, suivie de quelques R\\xe9flexions et Maximes. Le livre ne passa pas totalement inaper\\xe7u, mais l'accueil ne fut pas tr\\xe8s chaleureux. Voltaire, qui n'avait jamais dout\\xe9 de son talent, incita Vauvenargues \\xe0 reprendre son ouvrage pour \\xab rendre le livre excellent d'un bout \\xe0 l'autre en vue d'une seconde \\xe9dition3\\xbb. Il suivit les conseils de Voltaire, retoucha le style en maints endroits et supprima plus de 200 pens\\xe9es. Cette \\xe9dition, publi\\xe9e de mani\\xe8re posthume en 1747 par les abb\\xe9s Trublet et S\\xe9guy, est la plus fid\\xe8le aux id\\xe9es du moraliste.

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Il mourut \\xe0 Paris le 28 mai 1747 \\xe0 l'\\xe2ge de 31 ans. Au travers de diff\\xe9rents portraits, on d\\xe9couvre \\xab une \\xe2me pure et fi\\xe8re, g\\xe9n\\xe9reuse et tendre, \\xe9prise d'id\\xe9al. Un homme au jugement ferme, lucide et pond\\xe9r\\xe9, non d\\xe9nu\\xe9 de finesse \\xbb

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