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Andr\\xe9 Gide est un \\xe9crivain fran\\xe7ais, n\\xe9 \\xe0 Paris 6e le 22 novembre 1869 et mort \\xe0 Paris 7e le 19 f\\xe9vrier 19511.

Apr\\xe8s une jeunesse perturb\\xe9e par le puritanisme de son milieu, jeune Parisien, o\\xf9 il se lie d'une amiti\\xe9 intense et tourment\\xe9e, avec Pierre Lou\\xffs, il tente de s'int\\xe9grer au milieu litt\\xe9raire post symboliste et d'\\xe9pouser sa cousine. Une rencontre avec Oscar Wilde et un voyage intiatique avec Paul Albert Laurens le font rompre avec le protestantisme et vivre son homosexualit\\xe9 p\\xe9deraste. Il \\xe9crit, notamment Paludes qui clot\\xfbre sa p\\xe9riode symboliste et, apr\\xe8s la mort \\xab lib\\xe9ratrice \\xbb de sa m\\xe8re, ses noces avec sa cousine Madeleine, il ach\\xe8ve Les Nourritures terrestres, dont le lyrisme est salu\\xe9 par une partie de la critique \\xe0 sa parution en 1897 mais qui est aussi critiqu\\xe9 pour son individualisme. Apr\\xe8s des \\xe9checs au th\\xe9\\xe2tre, il s'affirme comme un romancier moderne dans la construction et dans les th\\xe9matiques et s'impose dans les revues litt\\xe9raires.

Si Andr\\xe9 Gide y soutient le combat des Dreyfusards, mais sans militantisme, il pr\\xe9f\\xe9re les amiti\\xe9s litt\\xe9raires \\u2014 Roger Martin du Gard, Paul Val\\xe9ry ou Francis Jammes \\u2014, amiti\\xe9s qui s'effacent parfois avec le temps comme celle de Pierre Louys. C'est avec ces amis qu'il cr\\xe9e La Nouvelle Revue fran\\xe7aise (NRF) dont il est le chef de file et joue d\\xe8s lors, un r\\xf4le important dans les lettres fran\\xe7aises.

Parall\\xe8lement, il publie des romans sur le couple comme L'Immoraliste en 1902 ou La Porte \\xe9troite en 1909 qui le font conna\\xeetre. Ses autres romans publi\\xe9s avant et apr\\xe8s la Premi\\xe8re Guerre mondiale \\u2014 Les Caves du Vatican (1914) d\\xe9lib\\xe9r\\xe9ment disloqu\\xe9, La Symphonie pastorale (1919), son livre le plus lu, traitant du conflit entre la morale religieuse et les sentiments, Les Faux-monnayeurs (1925) \\xe0 la narration non lin\\xe9aire \\u2014 l'\\xe9tablissent comme un \\xe9crivain moderne de premier plan auquel on reproche parfois une certaine pr\\xe9ciosit\\xe9. Les pr\\xe9occupations d'une vie priv\\xe9e marqu\\xe9e par l'homosexualit\\xe9 assum\\xe9e et le d\\xe9sir de bousculer les tabous sont \\xe0 l'origine de textes plus personnels comme Corydon (publi\\xe9 tardivement en 1924) o\\xf9 il d\\xe9fend l'homosexualit\\xe9 et la p\\xe9d\\xe9rastie, puis Si le grain ne meurt (1926), r\\xe9cit autobiographique qui relate sa petite enfance bourgeoise, ses attirances pour les gar\\xe7ons et sa v\\xe9n\\xe9ration pour sa cousine Madeleine qu'il finit pas \\xe9pouser tout en menant une vie priv\\xe9e compliqu\\xe9e.

Plaque au 1bis rue Vaneau, Paris 7e

Son \\u0153uvre trouve ensuite un nouveau souffle avec la d\\xe9couverte des r\\xe9alit\\xe9s du monde auxquelles il est confront\\xe9. Ainsi le voyageur esth\\xe8te d\\xe9couvre l'Afrique noire et publie en 1927 le journal de son Voyage au Congo, dans lequel il d\\xe9nonce les pratiques des compagnies concessionnaires mais aussi celles de l'administration coloniale et l'attitude de la majorit\\xe9 des Europ\\xe9ens \\xe0 l'\\xe9gard des colonies. Au d\\xe9but des ann\\xe9es 1930, il s'int\\xe9resse au communisme, s'enthousiasme pour l'exp\\xe9rience sovi\\xe9tique, mais subit une d\\xe9sillusion lors de son voyage sur place \\xe0 l'\\xe9t\\xe9 1936. Il publie son t\\xe9moignage la m\\xeame ann\\xe9e, Retour de l'U.R.S.S., qui lui vaut les attaques haineuses des communistes. Il persiste cependant dans sa d\\xe9nonciation du totalitarisme sovi\\xe9tique au moment des proc\\xe8s de Moscou et s'engage, parall\\xe8lement, dans le combat des intellectuels contre le fascisme.

En 1940, accabl\\xe9 par les circonstances, il abandonne la NRF et quasiment l'\\xe9criture en se repliant sur la C\\xf4te d'Azur, puis en Afrique du Nord durant la guerre. Apr\\xe8s la guerre, il est mis \\xe0 l'\\xe9cart de la vie litt\\xe9raire, mais honor\\xe9 par le prix Nobel de litt\\xe9rature en 1947, et il se pr\\xe9occupe d\\xe8s lors de la publication int\\xe9grale de son Journal. Il meurt le 19 f\\xe9vrier 1951.