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Etre libre ce n'est pas vouloir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut.

Jean-Paul Charles Aymard Sartre, n\\xe9 le 21 juin 1905 dans le 16e arrondissement de Paris et mort le 15 avril 1980 dans le 14e arrondissement, est un \\xe9crivain et philosophe fran\\xe7ais, repr\\xe9sentant du courant existentialiste, dont l'\\u0153uvre et la personnalit\\xe9 ont marqu\\xe9 la vie intellectuelle et politique de la France de 1945 \\xe0 la fin des ann\\xe9es 1970.

\\xc9crivain prolifique, fondateur et directeur de la revue Les Temps modernes (1945), il est connu aussi bien pour son \\u0153uvre philosophique et litt\\xe9raire qu'en raison de ses engagements politiquesn, d'abord en liaison avec le Parti communiste, puis avec des courants gauchistes, au sens l\\xe9niniste du terme, plus particuli\\xe8rement mao\\xefstes, dans les ann\\xe9es 1970.

Intransigeant et fid\\xe8le \\xe0 ses id\\xe9es, il a toujours rejet\\xe9 tant les honneurs que toute forme de censure ; il a notamment refus\\xe9 le prix Nobel de litt\\xe9rature en 1964 ; exception notable, il a cependant accept\\xe9 le titre de docteur honoris causa de l'Universit\\xe9 de J\\xe9rusalem en 1976. Il refusa de diriger une s\\xe9rie d'\\xe9missions t\\xe9l\\xe9vis\\xe9es qu'on lui proposait, parce qu'on y mettait comme condition la r\\xe9alisation d'une maquette pr\\xe9alable, et expliqua : \\xab Je n'ai plus l'\\xe2ge de passer des examens. \\xbb Il contribua \\xe0 la cr\\xe9ation du journal Lib\\xe9ration, allant jusqu'\\xe0 le vendre lui-m\\xeame dans les rues pour donner plus de publicit\\xe9 \\xe0 son lancement.

Il a partag\\xe9 sa vie avec Simone de Beauvoir, philosophe de l'existentialisme et f\\xe9ministe, avec laquelle il a form\\xe9 un couple c\\xe9l\\xe8bre du xxe si\\xe8cle. Leurs philosophies, bien que tr\\xe8s proches, ne sauraient \\xeatre confondues. De 1949 jusqu'\\xe0 sa mort, il a simultan\\xe9ment v\\xe9cu une liaison avec Michelle Vian, la premi\\xe8re \\xe9pouse de Boris Vian, qui tape notamment ses textes \\xe0 la machine en vue de leur parution dans la revue Les Temps modernes.

D'autres intellectuels ont jou\\xe9 pour lui un r\\xf4le important \\xe0 diff\\xe9rentes \\xe9tapes de sa vie : Paul Nizan et Raymond Aron, ses condisciples \\xe0 l'\\xc9cole normale sup\\xe9rieure ; Maurice Merleau-Ponty et Albert Camus dans les ann\\xe9es d'apr\\xe8s-guerre, puis Benny L\\xe9vy (alias Pierre Victor) \\xe0 la fin de sa vie.

Selon de nombreux commentateurs et pour Sartre lui-m\\xeame, sa vie est s\\xe9par\\xe9e en deux par la Seconde Guerre mondiale. On distingue alors deux grandes p\\xe9riodes dans l'\\u0153uvre sartrienne : une approche philosophique th\\xe9orique ax\\xe9e sur l'ontologie de L'\\xcatre et le N\\xe9ant (1943) ; puis une p\\xe9riode plus pratique, o\\xf9 l'auteur cherche \\xe0 appliquer sa m\\xe9thode expos\\xe9e dans la Critique de la raison dialectique (1960). Cette seconde p\\xe9riode de son \\u0153uvre a fortement influenc\\xe9 les sociologues qualitativistes comme Erving Goffman.

Jean-Paul Sartre laisse derri\\xe8re lui une \\u0153uvre consid\\xe9rable, sous forme de romans, d'essais, de pi\\xe8ces de th\\xe9\\xe2tre, d'\\xe9crits philosophiques ou de biographies. Sa philosophie a marqu\\xe9 l'apr\\xe8s-guerre, et il est, avec Albert Camus, un symbole de l'intellectuel engag\\xe9.

De son engagement dans la r\\xe9sistance en 1941 (engagement mis en doute en raison de son attitude trouble durant l'Occupationn ), jusqu'\\xe0 sa mort, en 1980, Sartre n'a cess\\xe9 de d\\xe9frayer la chronique.

Il s'investit en effet sur de nombreux sujets, embrassant avec ferveur les causes qui lui ont sembl\\xe9 justes. Parfois assimil\\xe9 \\xe0 un Voltaire du xxe si\\xe8cle, Sartre demeure un militant jusqu'au bout de sa vie.