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Danielle M\xe9rian est avocate, militante des droits humains et franchement heureuse de vivre. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 \xe0 Paris, alors qu\u2019elle est en train de d\xe9poser une fleur devant le Bataclan, un micro lui est tendu et son t\xe9moignage spontan\xe9 qui parle de fraternit\xe9 tout en refusant l\u2019amalgame entre musulmans et terroristes prend alors une r\xe9sonance m\xe9diatique immense.

Dans sa jeunesse, elle a\xa0connu le m\xe9pris dans sa famille parce qu\u2019elle \xe9tait de sexe f\xe9minin, elle a travers\xe9 deux guerres et perdu il y a 25 ans Adrien, l\u2019homme de sa vie, mais elle a tr\xe8s t\xf4t d\xe9cid\xe9 de ne pas se replier dans la peur et la victimisation. \xa0

Elle a choisi d\u2019agir en tant qu'avocate en\xa0droit p\xe9nal et droit de la famille. Une carri\xe8re indissociable de ses multiples engagements contre la torture, la peine de mort, le sexisme ou encore contre l\u2019excision des femmes africaines.

De chacun de ses combats sans fin pour construire un monde un peu plus fraternel, elle dit qu'elle retire du bonheur. Comme si le bonheur \xe9tait donn\xe9 par surcro\xeet \xe0 celles et ceux qui se l\xe8vent face \xe0 l'injustice et au scandale.

Comment donc agir sans r\xe9agir\xa0? Comment poser un acte qui ne soit pas conditionn\xe9 par la violence qu\u2019il r\xe9prouve\xa0?

C\u2019est la question de la semaine.