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Les clips. On en regarde tous les jours, m\xeame sans le vouloir, il suffit de zapper sur ses cha\xeenes de t\xe9l\xe9, ou de faire une recherche sur un artiste sur Google.fr pour voir appara\xeetre son clip le plus vu. Pourtant, au fur et \xe0 mesure des ann\xe9es, cet outil de promotion autrefois purement artistique, est devenu un vrai business, au point d\u2019avoir nuit \xe0 sa cr\xe9ativit\xe9 et tout ce qu\u2019il symbolisait, principalement, la possibilit\xe9 pour un fan de mettre des images sur une chanson pr\xe9f\xe9r\xe9e et surtout, de voir un artiste dans son univers, comme si on le touchait de pr\xe8s. Avec l\u2019arriv\xe9e de YouTube, des appareils disponibles pour tous les budgets et la chute de l\u2019\xe9conomie du disque, la donne a bien chang\xe9.

J\u2019ai eu une grande histoire d\u2019amour avoir les clips. Il suffit de jeter un \u0153il \xe0 ma compilation de VH7 pour me rappeler les nombreuses nuits blanches que je passais en douce devant la t\xe9l\xe9vision de mes parents couch\xe9s, pour enregistrer tous les clips "Black Music" et les derniers arrivages U.S. que programmait M6, \xe9trangement uniquement tard dans la nuit. J\u2019\xe9tais bluff\xe9 par ces impressionnantes r\xe9alisations de 3 minutes seulement, qui faisaient r\xeaver, laissaient imaginer que vous \xe9tiez dans un club ou dans ces rues de L.A. avec cet artiste qui d\xe9gageait tant de charisme, tels de trop courts films qui vous donnaient comme seule envie d\u2019en apprendre plus sur ce personnage et de r\xe9\xe9couter sa musique encore et encore. Mais les temps ont bien chang\xe9.

La diffusion du clip s\u2019est d\xe9mocratis\xe9e, toutes les cha\xeenes en passent, les plateformes explosent de mises en ligne, tous les artistes peuvent se permettre d\u2019avoir "un clip", mais de quel niveau ? J\u2019ai grandi aussi, je ne me l\xe8ve plus la nuit pour aller enregistrer des clips, il y a YouTube pour cela, mais cela ne veut pas dire que j\u2019y passe mon temps, bien au contraire. La br\xe8ve s\u2019est tant ouverte que les clips de qualit\xe9 ne pleuvent plus, \xe0 ma grande d\xe9ception. Les derniers clips qui m\u2019ont enthousiasm\xe9 sont le "Good Kisser" d\u2019Usher et avant le "Loyal" de et r\xe9alis\xe9 par Chris Brown. Pas de grands chefs-d\u2019\u0153uvre dans le genre non plus, mais c\u2019est que l\u2019industrie d\u2019aujourd\u2019hui peut se mettre de temps \xe0 autres.

J\u2019imagine que comme moi beaucoup se sont pos\xe9s des questions sur cette mutation du clip, pourquoi les r\xe9alisateurs ne font plus r\xeaver, pourquoi les artistes ne font plus danser devant l\u2019\xe9cran, et ce que l\u2019industrie a pu bien faire pour que le clip se d\xe9grade autant. J\u2019ai d\xe9cid\xe9 de r\xe9unir les meilleurs interlocuteurs qui \xe9voluent dans ce business pour nous donner les r\xe9ponses \xe0 ces questions. C\u2019est le but de l\u2019\xe9mission MM Radio : LES COULISSES DE L\u2019INDUSTRIE. Une \xe9mission qui vous d\xe9voilera tout ce que vous devez savoir apr\xe8s que vous achetez un disque, vous int\xe9ressez \xe0 un artiste, achetez un billet de concert et bien plus encore. Dans le sujet de cette semaine intitul\xe9 "Le Clip A-T-Il Encore De La Valeur ?", Raphael DaSilva, programmateur et directeur de l\u2019antenne de MTV France, et John Gabriel Biggs, r\xe9alisateur de clips, raconteront ce qui passe dans les bureaux et sur les plateaux, pourquoi certains artistes ont un clip et d\u2019autres pas, et la diff\xe9rence entre les clips par genre et U.S vs FR. M\u2019accompagne exceptionnellement sur cette \xe9mission, Jean-Pierre Seck, ancien journaliste \xe0 L\u2019Affiche, ancien co-fondateur du label 45 Scientific, aujourd\u2019hui Label Manager d\u2019Allmade Records, qui pour le d\xe9veloppement de ses artistes (Driver, Booba, Black Kent\u2026) a eu besoin de commander des clips et a fait l\u2019exp\xe9rience de ce business.