Guy Debord. Un art de la guerre

Published: April 19, 2013, 8:18 a.m.

Guy Debord. Un art de la guerre. Exposition \xe0 la BnF du 27 mars au 13 juillet 2013. Paris, 1953, au fond de la rue de Seine, un jeune homme \xe9crit sur un mur en hautes lettres : NE T RAVAILLEZ JAMAIS !\nGuy Debord n'a jamais travaill\xe9. Il a beaucoup march\xe9 dans les rues de Paris, bu certainement plus que d'autres et a surtout d\xe9velopp\xe9 dans ses \u0153uvres, \xe9crites ou film\xe9es, les armes th\xe9oriques d'une critique sans concession de la soci\xe9t\xe9 moderne. Les mouvements d'avant-garde dont il fut l'initiateur, l'Internationale lettriste (1952-1957) puis l'Internationale situationniste (1957-1972), furent les points d'appui de cette lutte organis\xe9e pour combattre tout ce qui fait entrave \xe0 la vie v\xe9ritablement v\xe9cue. \xc0 la fois po\xe8te, artiste, marxiste r\xe9volutionnaire, directeur de revue, cin\xe9aste, Guy Debord fut avant tout le strat\xe8ge d'une guerre de mouvement contre les faux-semblants de notre soci\xe9t\xe9, dont il d\xe9montra tr\xe8s t\xf4t et tr\xe8s pr\xe9cis\xe9ment le m\xe9canisme pervers (La Soci\xe9t\xe9 du spectacle, \xc9ditions Buchet-Chastel, 1967). C'est sous cet angle de la strat\xe9gie que sera abord\xe9 le parcours de Guy Debord et de ses compagnons d'armes dans l'exposition que lui consacre la BnF.