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b'D\\xe8s l\'\\xe2ge de 3 ans, les enfants peuvent arriver \\xe0 r\\xe9pondre \\xe0 des questions comme " combien font deux billes plus trois billes " si on leur laisse la possibilit\\xe9 de manipuler des billes pour former un ensemble de cinq. Vers l\'\\xe2ge de 4 ou 5 ans, ils y arriveront en comptant \\xe0 haute voix ou sur leurs doigts (Fayol, 2018), ce qui pr\\xe9c\\xe8dera le comptage strictement mental ou le rep\\xeachage de la r\\xe9ponse en m\\xe9moire. Selon Fayol (2018), une des t\\xe2ches des enfants est d\'arriver \\xe0 passer d\'une conception analogique des nombres, laquelle implique souvent des manipulations (par exemple, plus il y a de jetons \\xe0 compter, plus la quantit\\xe9 est grande), \\xe0 une conception symbolique de ceux-ci, \\xe0 l\'aide de leur nom ou de leur repr\\xe9sentation \\xe9crite en chiffres arabes. Ce passage se ferait progressivement, au cours des p\\xe9riodes pr\\xe9scolaire et primaire. Une strat\\xe9gie fr\\xe9quente consiste \\xe0 se baser sur une op\\xe9ration d\\xe9j\\xe0 bien maitris\\xe9e pour inf\\xe9rer la r\\xe9ponse \\xe0 un nouveau probl\\xe8me. Par exemple, pour r\\xe9soudre " 5 + 6 ", l\'enfant fera d\'abord " 4 + 6 = 10 " (la dizaine constituant un point d\'ancrage), puis ajoutera " 1 " au r\\xe9sultat pour obtenir le total de 11 (Siegler, 2010). De m\\xeame, comme il est mentionn\\xe9 plus t\\xf4t, les enfants peuvent se baser sur l\'addition de " doubles " (" 3 +3 ", " 6 +6 ", etc.), qui est plus rapidement maitris\\xe9e (Fayol, 2018). Par exemple, pour r\\xe9soudre " 7 + 5 ", l\'enfant pourrait faire " 5 + 5 " puis ajouter " 2 " pour obtenir la somme de 12. La capacit\\xe9 \\xe0 faire des soustractions se d\\xe9veloppe en partie comme celle \\xe0 faire des additions. Les enfants commencent par utiliser des supports externes (doigts, jetons), puis int\\xe9riorisent les proc\\xe9dures (Fayol, 2018). Cependant, les r\\xe9sultats des soustractions sont plus rarement m\\xe9moris\\xe9s que ceux des additions, m\\xeame chez les adultes. Par cons\\xe9quent, les enfants sont plus susceptibles de r\\xe9pondre en utilisant une proc\\xe9dure (externe ou mentale) que " par cœur " (Fayol, 2018; Gimbert, 2016). Pour plus de d\\xe9tails sur le d\\xe9veloppement des math\\xe9matiques, consultez le texte th\\xe9orique D\\xe9veloppement des math\\xe9matiques. Dans cette vid\\xe9o, Th\\xe9o, 7 ans, doit effectuer des additions et des soustractions. Dans les deux cas, il fonctionne sans support physique (sans objet ou sans compter sur ses doigts); il fait ses calculs mentalement. Pour les additions ou les soustractions, sa strat\\xe9gie demeure la m\\xeame : d\\xe9placer des unit\\xe9s d\'un des nombres \\xe0 additionner vers l\'autre nombre pour que ce dernier donne une dizaine, puis additionner les unit\\xe9s restantes \\xe0 cette dizaine. Par exemple, pour faire " 6+9 ", il commence par utiliser une unit\\xe9 de six pour faire " 9 + 1 = 10 " puis il additionne les cinq unit\\xe9s restantes pour faire "10 + 5 = 15". Pour indiquer qu\'il retient en m\\xe9moire les cinq unit\\xe9s \\xe0 additionner \\xe0 la fin, il dit " Il reste cinq. ". Il proc\\xe8de de la m\\xeame fa\\xe7on pour faire les autres additions et les soustractions. Sa fa\\xe7on de calculer est donc bien avanc\\xe9e et montre une bonne capacit\\xe9 \\xe0 faire des op\\xe9rations mentales, sans support physique. R\\xe9f\\xe9rences Fayol, M. (2018). L\'acquisition du nombre. (3e \\xe9d.). Paris, France : Presses universitaires de France, collection " Que sais-je ". Gimbert, F. (2016). L\'appr\\xe9hension des quantit\\xe9s par la vision ou le toucher : son d\\xe9veloppement et son r\\xf4le dans les apprentissages num\\xe9riques chez l\'enfant. (Th\\xe8se de doctorat, Universit\\xe9 Grenoble Alpes, Grenoble, France). Rep\\xe9r\\xe9 \\xe0 https://www.unige.ch/fapse/sensori-moteur/files/8714/8659/5658/TheseFG.pdf Siegler, R. S. (2010). Enfant et raisonnement - Le d\\xe9veloppement cognitif de l\'enfant (2e \\xe9d.). Bruxelles, Belgique : De Boeck Sup\\xe9rieur.'