BROADCASTS.com

b"

Sir Winston Churchill, n\\xe9 le 30 novembre 1874 \\xe0 Woodstock et mort le 24 janvier 1965 \\xe0 Londres, est un homme d'\\xc9tat britannique. Sa t\\xe9nacit\\xe9 face au nazisme, son action d\\xe9cisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale, joints \\xe0 ses talents d'orateur et \\xe0 ses bons mots, ont fait de lui un des hommes politiques les plus reconnus du xxe si\\xe8cle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'\\xe9criture seront couronn\\xe9s \\xe0 la fin de sa vie par le prix Nobel de litt\\xe9rature. Il est \\xe9galement un peintre estim\\xe9.

Durant l'entre-deux-guerres, il quitte le Parti lib\\xe9ral et revient au Parti conservateur, avant de devenir chancelier de l'\\xc9chiquier. Son bilan \\xe0 ce poste est mitig\\xe9 : l'\\xe9conomie n'est pas son domaine de pr\\xe9dilection, \\xe0 la diff\\xe9rence de la politique \\xe9trang\\xe8re et des affaires de strat\\xe9gie militaire. Dans les ann\\xe9es 1930, il n'est pas en phase avec le milieu politique d'alors. Les conservateurs qui dominent le parti ne l'appr\\xe9cient pas et lui-m\\xeame n'est pas un homme d'appareil ; ses prises de position envers les r\\xe9gimes fascistes ou lors de la crise monarchique d\\xe9tonent, les derni\\xe8res lui vouant une solide inimiti\\xe9 de la part du roi George VI. Il conna\\xeet une dizaine d'ann\\xe9es de travers\\xe9e du d\\xe9sert ; il s'y distingue toutefois de nombre de ses pairs par son opposition vigoureuse \\xe0 la mont\\xe9e en puissance de l'Allemagne nazie et ses appels \\xe0 la vigilance face aux ambitions d'Adolf Hitler.

Il faut attendre le d\\xe9clenchement de la Seconde Guerre mondiale pour que Winston Churchill redevienne ministre en tant que Premier Lord de l'Amiraut\\xe9. Apr\\xe8s la d\\xe9mission de Neville Chamberlain, le 10 mai 1940, il devient Premier ministre du Royaume-Uni, les conservateurs l'ayant choisi plus par d\\xe9faut que par adh\\xe9sion. \\xc0 65 ans, alors le plus \\xe2g\\xe9 des grands dirigeants alli\\xe9s, il atteint le sommet de sa carri\\xe8re politique. Il organise les forces arm\\xe9es britanniques et conduit le pays \\xe0 la victoire contre les puissances de l'Axe. Ses discours et ses paroles marquent le peuple britannique et les forces alli\\xe9es. Il plaide \\xe9galement, en 1944, aupr\\xe8s du pr\\xe9sident am\\xe9ricain Franklin D. Roosevelt pour qu'il reconnaisse le gouvernement de la France libre, dirig\\xe9 par Charles de Gaulle, lequel \\xe9prouva une tumultueuse mais forte amiti\\xe9 \\xe0 l'\\xe9gard du Premier ministre2. Il interc\\xe8de une fois de plus, l'ann\\xe9e suivante, aupr\\xe8s de Roosevelt et de Staline pour que la France obtienne une place au Conseil de s\\xe9curit\\xe9 des Nations unies et une zone d'occupation en Allemagne3.

Apr\\xe8s avoir perdu les \\xe9lections l\\xe9gislatives de 1945, il devient chef de l'opposition conservatrice, d\\xe9non\\xe7ant d\\xe8s 1946 le rideau de fer. Il occupe \\xe0 nouveau la fonction de Premier ministre de 1951 \\xe0 1955, date de sa d\\xe9mission. Malade, il reste cependant jusqu'en 1964 membre d'un parlement o\\xf9 il avait \\xe9t\\xe9 \\xe9lu pour la premi\\xe8re fois en 1900.

En 1953, la reine \\xc9lisabeth II le fait chevalier de l'ordre de la Jarreti\\xe8re. \\xc0 sa mort, elle le gratifie d'obs\\xe8ques nationales qui, avec celles du pape Jean-Paul II en 2005, seront l'occasion de ce qui est, encore de nos jours, l'un des plus importants rassemblements d'hommes d'\\xc9tat ayant eu lieu dans le monde.

Il est consid\\xe9r\\xe9 comme l'un des plus grands Premiers ministres du Royaume-Uni, ayant fortement marqu\\xe9 par sa d\\xe9termination \\xe0 r\\xe9sister jusqu'au bout \\xe0 l'Allemagne nazie alors m\\xeame que le reste de l'Europe avait \\xe9t\\xe9 balay\\xe9 par les forces de l'Axe et qu'une grande partie de la classe politique de son pays a dans un premier temps fait pression pour un armistice avec Hitler. Il est souvent vu comme une figure incarnant les valeurs de rectitude morale, de flegme et de r\\xe9silience que l'imaginaire collectif associe aux Britanniques. Ses discours Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ainsi que We shall fight on the beaches figurent parmi les plus c\\xe9l\\xe8bres discours du xxe si\\xe8cle.