Revue de presse française - À la Une: «Qui est Mauricette ?»

Published: Dec. 28, 2020, 8:50 a.m.

Son visage est dans tous les journaux aujourd'hui, car « à 11h01, hier matin, nous explique Le Parisien-Aujourd'hui En France, Mauricette, 78 ans, très coquette avec son t-shirt zébré, son pantalon rose et ses mocassins bordeaux, est devenue la première personne de France vaccinée contre le Covid-19 ». Sous l'œil des caméras et photographes. « Une vedette, comme elle dit elle-même, raconte Le parisien. Une star, comme dit une blouse blanche » de l'Ehpad de Sevran dont Mauricette est une résidente, en région parisienne. Comme elle, huit autres patients - cinq femmes et trois hommes âgés de 66 à 90 ans - ont reçu la première dose du vaccin Pfizer-BioN'tech. Ainsi que plusieurs autres retraités d'un établissement de Dijon, en Bourgogne-Franche-Comté.  « Premiers vaccins, premiers espoirs », titre Le Figaro   « Après une année angoissante, c'est un peu comme si une nouvelle page s'ouvrait enfin. Moins sombre, plus optimiste », raconte le journal. Et il souligne « l'exploit de la recherche médicale : Jamais des vaccins n'avaient été mis au point aussi vite ». Mais « inutile de crier victoire, les français ne sont pas tirés d'affaire pour autant », prévient Le Figaro. « Il faudra encore patienter plusieurs mois avant que la majorité de la population soit vaccinée, condition sine qua non de l'immunité collective ». Un retard au démarrage et un calendrier critiquable Il y a en effet un retard au démarrage et un calendrier critiquable pour Libération. « Pique, Pique et polémique », titre Libé ce matin, en reprenant dans son édito un oxymore de La Fontaine sur la tortue pour décrire la France : « Elle se hâte avec lenteur ». Car, « ce dimanche, censé être le coup d’envoi de la plus vaste opération sanitaire jamais réalisée en France, moins d’une vingtaine de personnes ont finalement été vaccinées, et l’ambition affichée est de loin la plus prudente des pays occidentaux », déplore Libé. Oui, « l’exécutif ne parle que de prudence, ne voulant pas froisser les nombreux sceptiques au sein de la population. On ne va donc vacciner pour l’instant que les personnes âgées dans les 7 000 Ehpad et autres établissements assimilés que compte le territoire national, leurs soignants compris. Quant aux médecins et soignants des hôpitaux, si adulés et applaudis des balcons gouvernementaux au plus fort de la crise, conclut Libé, eh bien ils devront attendre début mars». La population, ce ne sera pas avant le printemps. En attendant, Le Parisien alerte de son côté sur la menace d'un troisième confinement. L’Union européenne en ordre dispersé Et l'Union européenne avance en ordre dispersé sur cette vaccination. « Autres pays, autre priorités », estime Le Monde. « En Italie, les médecins et le personnel de santé seront les premiers vaccinés ». Même chose au Portugal, en Pologne ou en Bulgarie, complète Libération. « D'autres pays font le choix d'accorder une priorité simultanée aux professionnels de santé et aux personnes âgées », reprend Le Monde. C'est le cas de l'Allemagne et de l'Espagne. Libération observe également que, si « l’injection est gratuite et non obligatoire dans toute l’UE, les objectifs de vaccination à court terme varient » eux aussi. L'Espagne, justement, par exemple, « fait partie des plus ambitieux et vise 2,5 millions de vaccinés d’ici deux mois », 28 millions d'ici l'été. En France, rappelle le Figaro, un million de personnes devraient être concernées d'ici la fin du mois de février et « le gouvernement espère avoir vacciné 15 millions de personnes à l'horizon de cet été ». Et puis Libération note aussi un tacle politique au sein de l'Union : « La Hongrie a lancé sa campagne dès samedi, un jour avant la date prévue par l’UE, en guise de petit pied de nez. » L’accord du Brexit décortiqué La presse française revient aussi ce matin sur cet accord enfin trouvé autour du Brexit. Un dossier à la Une du Monde, des Échos et de La Croix ce matin. Le quotidien catholique rappelle qu'avec cet accord signé jeudi entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, « la page du Brexit se tourne, même si l’on imagine bien que les 1 200 pages du texte ne règlent pas tous les détails ». Le Monde et Les Échos reviennent justement sur les principaux points de ce traité de libre-échange qui régira les relations économiques à partir du 1er janvier. On parle d’échanges commerciaux s’élevant à « 700 milliards d’euros environ chaque année ». Ils seront donc marqués par « le retour des douanes », mais sans frais de douanes à régler, sauf exception. Marqués aussi par un encadrement des règles de la concurrence - « principale concession de Boris Johnson » pointe Le Monde - ainsi que par une baisse des quotas européens sur la pêche - concession de Bruxelles, pointe Les Échos -. Une liste entre autre faits marquants de cet accord, comme la sortie du Royaume-Uni du programme Erasmus.    Neymar, une nouvelle fois face à la polémique Et pendant ce temps, loin de tout ça, Neymar le footballeur-fêtard, crée une nouvelle fois la polémique. Le correspondant de L'Équipe au Brésil nous informe que la star du PSG organise « la fête de la discorde » et que « ça passe mal dans l'opinion publique brésilienne, traumatisée par les dégâts du Covid-19 ». Le Brésil enregistre encore 500 décès quotidiens, troisième pays le plus touché, rappelle le quotidien sportif. Pourtant, Neymar organise une fête géante, débutée samedi et qui devrait s'étaler jusqu'au 1er janvier. Près de 500 invités, dans sa villa de 10.000 mètres carrés à Mangaratiba, près de Rio. Alors, L'Équipe précise qu'il faut un test PCR négatif et un masque pour participer. Et puis Neymar est tout de même sympa, car « pour éviter de perturber le voisinage, le joueur a fait construire dans une annexe de sa villa, une boite de nuit avec protection acoustique ». Eh oui, c'est ce qu'on appelle le savoir-vivre…