Revue de presse française - À la Une: les frontières de retour en Europe pour contenir le coronavirus

Published: Jan. 23, 2021, 9:02 a.m.

« La France se barricade un peu plus pour enrayer la propagation du Covid-19 et de ses variants », formule Le Parisien, en référence au test PCR négatif de moins de soixante-douze heures avant son départ désormais exigé à tout voyageur en provenance d’autres pays de l’espace européen et voulant entrer sur le territoire français par avion ou par bateau (ce qui était déjà le cas depuis lundi pour les voyageurs en provenance de pays hors Union européenne).  L’Europe se claquemure, car les dispositifs de contrôles aux frontières s’y durcissent, comme en Allemagne, en Italie, en Irlande, aux Pays-Bas. Tous imposent désormais des contrôles de dépistage du virus à leurs frontières, avec à la clé, parfois, des périodes d’isolement, ressortissants de l’Union européenne compris.    Or la frontière est un « thème politique par excellence », souligne dans Le Figaro le politologue Jérôme Sainte-Marie, et ce thème est devenu « inévitable » pour Emmanuel Macron et ses opposants, pointe ce quotidien. Lequel y consacre « sa manchette » tout en ironisant sur ce « totem et tabou » qu’est la frontière. En France, « le mot « frontière » - quasi tabou - y est chargé de tous les préjugés négatifs, déplore ce quotidien. Le prononcer suffit à être classé dans le camp du mal, à susciter des haut-le-cœur insupportables ». Mais ça, c’était avant. « Tenant acharné de la libre circulation, (le pouvoir exécutif) ne voulait surtout pas se désavouer, donner raison à Marine Le Pen, s’exposer aux critiques les plus virulentes de la gauche. Dans notre pays, le dogmatisme passe avant le pragmatisme, le symbole, avant la nécessité, regrette Le Figaro. Finalement, jeudi soir, la digue a cédé. L’exception française n’est plus de mise. Emmanuel Macron a décidé d’imposer des contrôles aux frontières », se réjouit ce journal, car le président français met ainsi « ses actes en conformité avec sa promesse - protéger -, totem brandi à l’envi depuis le début de la crise ». Sébastien Lecornu, ses trous de mémoire  La macronie, justement. Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, qui en est l’une de ses figures montantes, est visé par une enquête judiciaire portant sur ses oublis ou omissions dans ses déclarations de fonctions à l’administration :  Il y a une dizaine de jours, Libération révélait que le Parquet national financier enquêtait sur les déclarations d’intérêts du ministre français des Outre-mer. Ce matin, ce même journal met au jour quelques exemples de « curieux oublis et approximations » dans ces déclarations légales et obligatoires que doit remplir et transmettre à l’administration tout élu de la République, afin d’attester l’absence de conflits d’intérêts dans ses fonctions.  Libération fait état de ce que ce quotidien appelle « le grand bazar des déclarations d’intérêts de l’étoile montante de la macronie » et signale que « l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales de la police judiciaire va réexaminer l’ensemble du dossier (de Sébastien Lecornu) détenu par la Haute autorité de la vie publique ». Car « il faut comparer ligne à ligne les documents déclaratifs tant le diable se niche dans les détails », souligne Libé.« Sébastien Lecornu, un CV plein de trous normands », formule Libération étant rappelée l’extraction normande de cet élu macroniste.  Exemple, parmi d’autres pointés par ce quotidien, « le fauteuil d’administrateur du Musée des impressionnismes de Giverny. Alors que le document rempli en septembre 2017 indique que Sébastien Lecornu aurait quitté le musée en mars 2017, ce n’est pas le cas. En réalité, il préside toujours aujourd’hui le conseil d’administration de l’établissement ».  L’entreprise Netflix ne connaît pas la crise  La presse française, enfin, se penche ce matin sur une conséquence de la crise du coronavirus : le succès planétaire de la plateforme américaine de vidéo Netflix, avec notamment deux séries « qui cartonnent », Lupin et The Crown. La crise sanitaire « fait un bien fou à Netflix », souligne Le Parisien, exemple de Lupin à l’appui. Cette série française, avec Omar Sy dans le rôle d’Arsène Lupin, fait déjà le bonheur de la petite-fille de Maurice Leblanc, qui s’en réjouit ce matin dans Le Parisien, étant rappelé que c’est l’écrivain Maurice Leblanc qui a créé le personnage de ce gentlemen-cambrioleur d’Arsène Lupin.  Confinement ou couvre-feu offrant donc « la martingale » à la plate-forme américaine, les producteurs de Netflix sont parfois tout sauf gentlemen vis-à-vis de la reine d’Angleterre. Le Figaro rapporte ainsi qu’en Grande-Bretagne, de très respectueux sujets de Sa Majesté sont vivement choqués par la série The Crown, « miroir déformant de la monarchie britannique », froissée qu’elle est par la quatrième saison de cette série et des libertés synonymes d’audience qu’elle prend à des fins de scandale avec la réalité historique. Shocking !