Revue de presse française - À la Une: le reconfinement pour un tiers des Français

Published: March 19, 2021, 8:52 a.m.

Ainsi en a décidé le gouvernement. Mais les mesures annoncées passent mal. À partir de ce soir minuit, pendant au moins 4 semaines, 16 départements seront confinés 7 jours sur 7. Et même si les sorties en plein air demeurent autorisées, même si les écoles et les commerces de première nécessité restent ouverts, les déplacements interrégionaux sont interdits. Quant au vaccin AstraZeneca, il a été jugé « sûr et efficace ». La campagne de vaccination pourra donc reprendre cet après-midi C’est « la rechute », lance en Une Le Parisien. Journal dans lequel le vice-président (divers droite) de la région Île-de-France Christophe Coulon estime que « le pari de Macron est perdu » car, s’étrangle-t-il, « il fallait être fou pour penser qu’on allait passer entre les gouttes du variant anglais ! » « Re-re-reconfinement » Le quotidien économique Les Échos a fait les comptes et pointe en Une le résultat : « un Français sur trois reconfiné » ! « Macron reconfine un tiers des Français », confirme Le Figaro, selon lequel il s’agit même d’un « re-re-reconfinement », manière d’exprimer l’exaspération de ce journal, car, pour les Français, c’est « un rude coup ». Dans ces conditions, pas question pour ce confrère d’entendre parler de décision « courageuse » et « difficile à prendre ». Ladite décision est surtout « difficile à encaisser », se récrie Le Figaro. En fait de courage, ce quotidien estime que « courageux aurait été le choix de ne pas suspendre, par suivisme, l’utilisation du vaccin AstraZeneca pour en redécouvrir 48 heures plus tard la fiabilité. Courageux aurait été aussi, il y a des mois, de se lancer - quoi qu’il en coûte - dans l’achat de vaccins et l’organisation d’une vaccination collective performante. Courageux aurait été, enfin, de passer outre les conformismes administratifs, les objections financières et la rhétorique médicale pour créer ces fameux lits de réanimation que le président de la République lui-même continue, en vain, de réclamer. » Pour Le Figaro, pas de doute, ce sont surtout les Français qui sont courageux, eux qui, « depuis un an supportent ces ratages en série ». Joe Biden et Vladimir Poutine, « la guerre froide en mode Tontons flingueurs » Dans la presse également, l’ambiance cour de récréation entre Joe Biden et Vladimir Poutine, le premier accusant le second de « tueur », le second rétorquant sur un mode enfantin. « Ceux qui craignaient de s'ennuyer avec Joe Biden à la Maison Blanche peuvent être rassurés : avec lui aussi les balles sifflent. Du moins quand il s'adresse à son homologue russe Vladimir Poutine, qui le lui rend bien, s’enthousiasme Le Parisien. Au qualificatif de "tueur" balancé par Biden, mercredi à la chaîne américaine ABC à son propos, Poutine a rétorqué : "C'est celui qui le dit qui l'est" », pointe Le Parisien. Et c’est ce que, d’une formule, Le Parisien appelle « la guerre froide en mode Tontons flingueurs, en somme ». Ce bras de fer entamé par le nouveau président américain contre son homologue russe pourrait sembler poser problème pour Emmanuel Macron. Mais en réalité, il n’en est rien. Comme le remarque Le Figaro, « les unes après les autres, toutes les tentatives de rapprochement entre les États-Unis et la Russie ont échoué ». Certes, admet ce journal, en Europe, la brusque dégradation des relations entre Moscou et Washington risque de « mettre Emmanuel Macron dans l’embarras ». Mais attention, prévient ce quotidien, dans ce dossier, il ne pas se fier aux « apparences » car elles sont trompeuses. « Tout en tendant la main à la Russie, Emmanuel Macron n’a jamais cédé sur les sanctions, souligne Le Figaro. Il a aussi dénoncé les ingérences russes, les entailles à la démocratie et la propagande exercée en France par les médias affiliés au Kremlin. » Dans ce journal, une source diplomatique estime que, si L’Europe a « longtemps été aveugle », elle découvre aujourd’hui « la nature profonde » du régime russe, « qui loin de vouloir se rapprocher des démocraties, s’éloigne de plus en plus de l’Occident et de ses valeurs ».