Revue de presse française - À la Une: le « oui mais » des Français à un éventuel reconfinement

Published: Jan. 31, 2021, 9:04 a.m.

Les Français sont toujours largement favorables à un nouveau confinement pour tenter de contrer l’expansion du coronavirus, mais leur approbation fléchit nettement. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, 60% des Français seraient en effet favorables à un reconfinement, 56% le seraient aussi avec une éventuelle interdiction de se déplacer d’un département l’autre, et 53% approuveraient le maintien de la fermeture de tous les lieux culturels. C’est beaucoup, mais c’est vingt points de moins que lors du printemps dernier, lorsque le premier confinement de la France à partir de mars 2020 était approuvé par 80% des Français, et six points de moins que lors du deuxième confinement, qui avait été approuvé par deux Français sur trois. Fléchissement d’autant plus perceptible qu’à présent les Français se disent clairement défavorables à certaines restrictions. Ainsi, pas question pour 57% d’entre eux de fermer les établissements scolaires ni pour 63% de fermer les commerces non alimentaires.  Plus nette encore, la défiance des Français envers le gouvernement pour gérer les conséquences de la crise sanitaire. « Les Français ne font pas confiance au gouvernement pour faire face au coronavirus efficacement ou mener la campagne de vaccination », énonce Le JDD sur la foi d’un sondage Ifop pour ce même hebdomadaire mais aussi pour CNews et Sud Radio, selon lequel à peine un peu plus d’un Français sur trois (36% exactement) se fie au gouvernement pour « faire face efficacement au coronavirus ». Dans Le Journal du Dimanche, le ministre de la Santé dit espérer pouvoir éviter une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19. Olivier Véran y évoque une « légère décélération des contaminations ».  Le JDD qui par ailleurs, fait son mea culpa pour sa Une de la semaine dernière. « En titrant ­dimanche dernier « Reconfinement imminent », le JDD a eu tort », admet cet hebdomadaire, en présentant ses « excuses » à ses lecteurs.  Nouvelles frontières Dans les mesures annoncées avant-hier soir par l’exécutif pour tenter de contenir l’expansion du coronavirus en France, la plus politiquement sensible est sans doute le rétablissement des frontières. Macron est confronté au « dilemme des frontières », souligne, L’Express, « c’est un nouvel « en même temps » (…) auquel (le président français) ne s'attendait pas : l'Emmanuel Macron européen convaincu et convaincant, et l'Emmanuel Macron premier protecteur des Français et de leur santé sont-ils compatibles au moment où la crise du Covid s'intensifie ? », interroge ce magazine. Soulignant le « caractère épidermique du sujet », L’Express reconnaît toutefois que, « lorsqu'il s'agit d'avoir de la poigne, la France sait y faire. Et vite », comme ce fut le cas lors de la fermeture totale des frontières avec le Royaume-Uni à Noël, « qui a entraîné son lot de ressortissants condamnés à passer un réveillon solitaire ». Pour l'exécutif, explique encore cet hebdomadaire, il importe de « ne pas instiller dans les esprits que le danger viendrait d'au-delà et de l'altérité. Exactement ce qu'il reproche à Marine Le Pen et ses ouailles », admet L’Express.  Les comptes et mécomptes de Balladur Coup de théâtre au « procès Balladur » à Paris. Il s’appelle René Galy-Dejean, il fut député RPR, mais aussi et surtout trésorier de la campagne électorale d’Edouard Balladur à la présidentielle de 1995. Cette fois-ci, c’est sûr, il a menti à la Cour de justice de la République. Étant rappelé que la justice cherche à savoir d’où provenait les versements de plus de dix millions de francs en espèces abondés aux comptes de campagne du candidat Balladur lors de cette campagne présidentielle perdue en 1995, René Galy-Dejean, aujourd’hui âgé de 88 ans, a nié avoir adressé « une note à Edouard Balladur » et dans laquelle était consignés les opérations financières effectuées pour le candidat Balladur avant la présentation des comptes officiels au Conseil constitutionnel. Le Canard enchaîné ayant révélé l’existence de cette note dont René Galy-Déjean affirme sous serment ne plus se souvenir, Le Journal du Dimanche a pris connaissance de ladite note et signale que le trésorier a été « pris en flagrant délit de mensonge », puisqu’il a écrit dans cette note : « À détruire après lecture. Il n’en existe qu’un autre exemplaire, sous coffre, et qui sera prochainement détruit par mes soins ». Dans ce courrier secret à Edouard Balladur, il est également indiqué que « les disques durs des ordinateurs utilisés ont fait l’objet d’un « nettoyage » par les soins d’un spécialiste du ministère de l’Intérieur » ! Alzheimer, quand tu nous tiens…