Revue de presse française - À la Une: le mea culpa d'Emmanuel Macron

Published: Dec. 19, 2020, 7:37 a.m.

La vidéo postée par le président depuis la résidence de la Lanterne, à Versailles, où le chef de l’État s’est confiné après avoir été testé positif au coronavirus, a été vue « par plus de 600 000 personnes après seulement une heure de mise en ligne », pointe Le Parisien. Certes, le président « va bien », mais après sa contamination, les Français en mesurent d’autant plus le risque pour tout un chacun, même si celle d’Emmanuel Macron résulte d’un « moment de négligence » que le président a lui-même reconnu, lui qui « a joué avec les règles », estime Le Parisien. « Comme s’il avait baissé la garde, en voyant les résultats encourageants du deuxième confinement ». Et ce quotidien de prévenir… : « Que l’on prenne trop de libertés pendant les vacances qui commencent aujourd’hui (en France) et l’effet boomerang est garanti ». En France encore, quatre nouveaux suspects ont été présentés à la justice dans l’affaire de l’attaque au hachoir devant les ex-locaux de Charlie Hebdo fin septembre à Paris : C’est Le Parisien qui a révélé cette information. Les quatre hommes sont âgées de 17 à 21 ans, ils sont tous d’origine pakistanaise, et ils ont été interpellés lundi avant d’être présentées à la justice antiterroriste. Ils sont « soupçonnés d’avoir eu connaissance du projet de l’assaillant et de l’avoir incité à passer à l’acte », précise Le Parisien. En Afrique, dans la province du Tigré, au nord de l’Éthiopie, le volet militaire de l’offensive éthiopienne est officiellement achevé, la région est sous le contrôle des supplétifs de l’armée fédérale, mais en fait, des combats se poursuivraient : Reportage du Figaro à Humera, à l’extrême nord-ouest de l’Éthiopie, à deux pas de la frontière érythréenne. Sur place, tout est défait, « les stigmates de la guerre sont partout », c’est aujourd’hui une ville « quasi déserte, constate sur place ce quotidien. Au début de la guerre, la plupart des habitants ont fui vers le Soudan voisin ou se sont réfugiés dans la forêt (…) Les Tigréens, hier encore majoritaires dans cette ville de 30 000 habitants, demeurent absents ». Une jeune femme tigréenne raconte au Figaro qu’à Humera, « des civils ont été torturés, d’autres tués. À divers endroits, de la terre fraîchement retournée indique des fosses communes, sans que l’on puisse établir combien de personnes y sont enterrées. S’agit-il d’Amharas ou de Tigréens ?, se demande ce journal. Difficile à dire, alors que chacun des deux groupes ethniques accuse l’autre de "génocide" », notamment dans cette ville où, aujourd’hui, des miliciens en armes sont omniprésents, en lieu et place des soldats éthiopiens. Achevée, l’offensive de l’armée fédérale ?Selon un humanitaire cité par Le Figaro, « il est clair que des poches de résistance subsistent (…) et que les hostilités continuent, y compris à seulement quelques dizaines de kilomètres de Mékélé », la « capitale » du Tigré. Et puis on en sait un peu plus sur les trois réseaux de faux comptes utilisés à des fins de propagande et que le géant du net Facebook a annoncé cette semaine avoir démantelés, deux d’origine russe et un troisième lié à l’armée française : Selon Mediapart, le réseau français, qui était « constitué de 84 comptes, 6 pages et 9 groupes Facebook, 14 profils Instagram, deux chaînes Youtube et au moins 20 comptes Twitter », était notamment destiné à défendre les intérêts français en République centrafricaine et au Mali. Se référant à un rapport coécrit par une entreprise spécialisée dans l'analyse des réseaux sociaux et par l'Observatoire d’Internet de l’université de Stanford, aux États-Unis, Mediapart relève, au sujet du réseau français, qu’il s’agissait d’une opération dédiée à « la dénonciation de l'influence russe en Centrafrique ainsi que sur des messages positifs concernant l'action des forces armées françaises et de leurs alliés », au moyen « de faux comptes qui, non contents d'être insultants (y compris sexistes et homophobes), se sont également révélés dangereux, diffusant des mensonges et attisant le complotisme qu'ils disaient combattre ». C’est ainsi que sur un compte faisant partie de « l’opération » française, « les soldats russes sont dépeints en alcooliques et obèses », ce compte ayant également publié « une photo de deux soldats en uniformes russes échangeant un baiser », pointe encore Mediapart, en décrivant une « opération d’influence » de l’armée française ayant tourné au « fiasco ».