Revue de presse française - À la Une: l'Angleterre reconfine suite à la découverte d'une nouvelle souche du coronavirus

Published: Dec. 20, 2020, 8:41 a.m.

« Shocking ! » Cette année en Europe, le Noël au balcon qui s’annonce sera plutôt perçu comme un Noël en prison ! Depuis cette nuit, les sujets de Sa Majesté vivant à Londres comme dans le sud-est de l’Angleterre doivent respecter un nouveau confinement. « Le soir de Noël, tout rassemblement (leur) sera proscrit, alors que dans les autres régions du pays les retrouvailles devront se concentrer sur un seul jour », pointe Le Journal du Dimanche. En Italie, « du 24 au 27 décembre puis du 31 décembre au 3 janvier, tout le territoire sera classé en zone rouge », complète Le JDD. En Espagne, ajoute encore cet hebdomadaire, les déplacements entre régions ne seront autorisés que pour les visites amicales et familiales « entre le 23 décembre et le 6 janvier » et à partir du 26 décembre, l’Autriche s’appliquera « un troisième confinement ». Noël également confiné pour Emmanuel Macron, malade du coronavirus, et qui voit sa popularité fléchir : À 38 % d’opinions favorables, le président français, qui poursuit sa convalescence à Versailles, perd trois points en décembre dans baromètre de l’Ifop pour Le Journal du Dimanche. Sondage effectué avant la révélation, par l’hebdomadaire Le Point, du dîner de mercredi dernier à l’Élysée, où Emmanuel Macron était entouré de dix convives, en violation, donc, des règles sanitaires imposées au Français, dîner qui s’est achevé tard, en violation du couvre-feu. Ce fut en effet une « négligence » admise par Emmanuel Macron lui-même. De quoi apporter de l’eau au moulin des complotistes qui se multiplient depuis le début de la pandémie de coronavirus : C’est l’hebdomadaire L’Obs. Cet hebdomadaire rend compte d’une étude qualitative sans précédent réalisée par l’institut Ipsos, sur « les motivations de ceux qui recherchent une explication du monde dans les thèses complotistes (…) (ceux qui) cherchent la main cachée derrière l’apparente réalité ». La pandémie de coronavirus, en effet, a amplifié cette quête de sens, elle-même ampoulée par les réseaux sociaux. De cette étude, ressort « une profonde défiance envers tout ce qui paraît puissant, dominant ou lointain (le FMI, les gouvernants, les lobbys, par exemple) et envers ce qui est accusé de n’être motivé que par l’appât du gain (les laboratoires pharmaceutiques notamment) », souligne L’Obs. Pour ne rien arranger, l’annonce de la tenue, en janvier prochain, d’un sommet de Davos exceptionnel, « avec un seul mot d’ordre au programme : le Great Reset » a mis « le feu aux poudres, souligne L’Obs. (…) Un peu partout, de New-York à Paris, de Madrid à Jérusalem, les esprits complotistes ont commencé à s’échauffer ». Le Great Reset ? Juste une théorie, « que l’on peut traduire en français par la "grande réinitialisation" », explique L’Obs. Elle a été popularisée par le film complotiste Hold-Up. À l’origine, cette théorie a été forgée par Thierry Malleret. En juillet dernier, ce consultant, qui fut une « éminence grise » de l’ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard, a publié un essai intitulé justement The Great Reset, dans lequel il décrit les conséquences de la crise liée au coronavirus et propose des solutions pour « en sortir par le haut ». Or ce livre, Thierry Malleret l’a coécrit avec l’économiste allemand Klaus Schwab, qui n’est autre que le fondateur du Forum de Davos ! Tiens tiens, se sont dit les complotistes… Great reset + Davos… CQFD (c’est ce qu’il fallait démontrer). En France, six banques viennent d’être sanctionnées pour avoir prélevé des frais excessifs sur les paiements par carte bancaire : Pour la première fois, en effet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a infligé en tout « plus de 2,8 millions d'euros » d’amendes à six banques françaises qui ne respectent pas les règles européennes de transparence et de tarification en vigueur pour les paiements par carte. Six banques, au premier rang desquelles la BNP Paribas et la Banque Postale, révèle le site du journal Le Parisien. Or, « avec la crise, les paiements par carte explosent », souligne ce journal. Explosion, sans doute, mais moins de trois millions d’euros d’amendes pour de telles fraudes… pas de quoi, à l’évidence, faire sauter la banque !..