C’est le grand titre de L'Équipe après la victoire du PSG hier soir face au FC Barcelone, 4 buts à 1, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. « Portés par Kylian Mbappé auteur d’un triplé, les Parisiens ont livré un match exceptionnel devant un Barça déconfit. Jamais une équipe française ne l’avait emporté au Camp Nou en Ligue des champions. » C’est donc du « Grand Paris », piaffe encore le quotidien sportif : « Si après ça, le PSG ne se qualifie pas pour les quarts de finale de la Ligue des champions il faudra vraiment envisager d’arrêter le football. (…) Imaginer que les champions de France prennent leur revanche sur Barcelone, quatre ans après la traumatisante remontada, n’était pas illusoire. Mais qu’ils giflent le club catalan avec autant de violence lors de ce huitième aller, qu’ils l'humilient dans de telles proportions, qu’ils matent le génie Lionel Messi comme on expédie au coin un petit garçon (…) relevait davantage de la fiction que du fantasme. » Cette fois, pas de remontada… Du coup, s’esbaudit Le Parisien, « pas besoin de remontada le 10 mars. Le PSG est sur orbite pour une qualification en quart de finale, après avoir ridiculisé par moments le mythique club catalan, qu’il a détruit gentiment, méthodiquement, patiemment. Au fond, c’est le seul regret à l’issue de cette démonstration, le résultat n’indique pas vraiment l’écart entre les deux équipes car le club de la capitale aurait pu passer peut-être le double de buts, en mêlant la gourmandise au réalisme. » « On s’est régalé pendant 90 minutes devant ce match entre Catalans et Parisiens, sans voir le temps passer, s’extasie pour sa part Le Figaro. Du rythme, des occasions de part et d’autre, de l’intensité… Un gros match de coupe d’Europe, avec de la qualité aux quatre coins du terrain. De quoi regretter encore plus l’absence de supporters dans l’immense enceinte catalane. Avec l’ambiance en plus, conclut Le Figaro, le tableau aurait été parfait. » Covid : les jeunes « sacrifiés » À la Une également, cette enquête du Monde sur les jeunes et la pandémie… « Crise sanitaire : le risque d’un choc intergénérationnel », titre le quotidien du soir. « Faut-il que l’on "sacrifie" les jeunes pour sauver les plus âgés ? Un an après le début de la pandémie, pointe Le Monde, la question hystérise les plateaux télé, inspire les chroniqueurs, excite les réseaux sociaux. Elle est aussi posée de façon passionnée par les lycéens et les étudiants. Le Covid-19 est devenu un virus clivant : selon une enquête d’opinion dont le journal révèle les résultats, 56 % des Français craignent un conflit de générations. Ils sont même 60 % à le redouter parmi les 18-34 ans. (…) Avant la pandémie, rappelle Le Monde, les jeunes récriminaient contre le coût du logement, la crise économique, la planète "dézinguée" que leur laissait la génération des "boomeurs", celle de Mai 68. Mais, poursuit le quotidien du soir, les confinements et le couvre-feu ont entraîné l’interdiction de sortir, d’avoir une vie amoureuse, supprimés les petits boulots. Les jeunes peuvent juger "cartes sur table" que des décisions ont été prises pour sauver les plus vieux à leur détriment. Il y a, du coup, une "détestation" envers les plus anciens qui s’exprime. » Recherche stage désespérément… Le Parisien nous donne un exemple édifiant des difficultés rencontrées par les jeunes… « Recherche stage désespérément », s’exclame le journal. En effet, précise Le Parisien, « avec la crise sanitaire et économique, les entreprises sont réticentes à accueillir des étudiants, qui pourtant ont besoin de cette expérience pour valider leurs diplômes. » Les quelques stages dispensés se déroulent essentiellement en télétravail, pointe encore Le Parisien, qui voit là un bouleversement profond : « L’ordinateur est souvent le seul univers de travail des jeunes, leur seul lien avec l’entreprise. Dans de telles conditions, pointe le journal, difficile de se faire remarquer ou de découvrir l’esprit "corporate". Le télétravail comme voie d’entrée dans la vie active risque d’accélérer encore un peu plus la révolution engagée au début des années 2000, avec le passage aux 35 heures, et de modifier durablement le partage entre le privé et le professionnel. » Légalisation du cannabis : certains députés sont pour ! Enfin, trois députés à la Une de Libération… « Ils ont d’ordinaire peu de positions en commun, mais Danièle Obono (de La France insoumise), Robin Reda (du groupe Les Républicains) et Jean-Baptiste Moreau (de La République en marche) plaident tous les trois pour la légalisation du cannabis. (…) De son côté, le gouvernement campe sur son statu quo répressif, rappelle Libération, au risque de passer à côté d’une évolution sociale majeure. » Libération qui applaudit l’initiative de ces trois députés : « Il faut les saluer. Ils ne prêchent pas dans le désert. Nombre d’élus de terrain admettent en off ce que eux disent tout haut. Ils font surtout le pari que l’opinion publique, comme souvent, a devancé les élus et compris qu’il fallait faire évoluer la loi. »