"Un enlèvement" : portrait d'une famille hyper-connectée

Published: Sept. 1, 2020, 3 a.m.

Depuis le confinement c'est tout un secteur qui peine à se relancer. En effet, la culture notamment le théâtre et le cinéma ne sont pas en grande forme ! Heureusement, nous sommes tous capables de nous adapter en temps de contrainte. La culture, elle aussi a été obligée de se ré-inventer à travers le numérique et les réseaux sociaux. Désormais, et depuis quelques années déjà, la culture se consomme différemment. Mais le tout-numérique a aussi ses travers. En effet, la vie moderne nous dépasse parfois. Cette semaine, l’équipe de Puzzle se pose plutôt cette question : comment la culture montre l’impact des réseaux sociaux et du numérique dans nos vies ? Toute la semaine, on vous partage nos sélections de spectacles, podcasts, musique, films et livres pour y répondre ! Dans cet épisode, Karen Etourneau nous parle de "Un enlèvement", nouveau livre de François Bégaudeau, qui dresse le portrait d'une famille moderne hyper-connectée.


Portrait d'une famille sur-connectée

"Un enlèvement" est une manière très intéressante de répondre à notre question initiale : les réseaux sociaux, les objets connectés, ça change quoi dans nos vies ? Le roman évite la posture réac' contre les nouvelles technologies, qui nous rendraient asociaux, bêtes et violents. Ces outils font simplement partie de l'attirail de la famille moderne et traduisent des traits de caractère qui font déjà partie d’elle. La montre connectée exacerbe l’obsession de la performance, Google permet d’avoir rapidement une réponse superficielle et de pouvoir faire semblant de tout savoir, le wifi s’étend jusqu’à la plage, comme une couverture géante, ce qui permet autant de s’en plaindre que de s’en servir abusivement. Et alors que les parents s’évertuent à déconnecter, à faire leur digital detox, les enfants utilisent tout ça pour s’évader, pour s’instruire eux-mêmes et déconnecter de leur famille.


Une satire sociale

Tout ça en fait une satire sociale pleine d’humour. Les défauts du père, la psychologie de la mère, l’attitude de peste de la fille : on rit en se moquant d’eux, en pensant à notre pote qui depuis deux mois n’a pour but que de courir un marathon ou à notre collègue excessivement portée sur l’éducation positive. 


L'avis de Karen Etourneau est à écouter dans cet épisode.


Les épisodes de cette semaine sont à retrouver ici :

Le spectacle peut-il être "vivant" sur le numérique ?


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