Les animaux sont-ils doués d'empathie ?

Published: Nov. 3, 2021, 6 p.m.

Capacité de se mettre à la place des autres, et d'en comprendre les émotions, l'empathie semblait un sentiment réservé à l'espèce humaine. Or, nombre d'études montrent que les animaux semblent en être doués eux aussi. Des animaux attentifs aux autres Les nombreuses recherches des éthologues abondent d'exemples d'animaux empathiques. Parfois, cette empathie n'est qu'une sorte de contagion émotionnelle, qui joue un rôle protecteur pour l'espèce. Ainsi, quand un poisson ressent un danger et change de direction, tous ses congénères le suivent. D'autres exemples témoignent d'une solidarité qui, chez les animaux sociaux, est synonyme de survie. On peut citer le cas de singes léchant les plaies d'un des leurs blessé par un fauve, ou ralentissant leur marche pour permette à des animaux malades de suivre le groupe. Mais certains animaux ont des comportements dans lesquels ils ne semblent rien avoir à gagner. On a ainsi vu un singe désigner un jeton qui lui vaut de la nourriture, mais en promet aussi à un congénère, plutôt qu'un autre qui réservait ces friandises à lui seul. On a le sentiment d'avoir affaire, dans ce ce cas, à ce qu'il faut bien appeler un comportement "altruiste". L'évolution du cerveau Plusieurs explications ont été avancées pour rendre compte de cette empathie animale. Les scientifiques ont d'abord rappelé le rôle des "neurones miroirs". Ces cellules cérébrales permettraient aux animaux, mais aussi aux hommes, d'imiter certaines attitudes lorsqu'ils les voient chez un congénère. D'autres spécialistes cherchent une explication à l'apparition de l'empathie dans l'évolution du cerveau. Ce serait au moment où certains reptiles deviendraient des mammifères que le cerveau serait davantage le siège des émotions, parmi lesquelles l'empathie. Elle se serait d'ailleurs très vite manifestée dans l'attitude des mères par rapport à leurs petits. En effet, les mammifères en prendraient davantage soin et seraient plus sensibles aux signaux manifestant leur détresse. Une telle attitude, davantage tournée vers les autres, aurait surtout pour but d'assurer la survie des jeunes, et donc celle de l'espèce. Mais ce comportement se manifeste aussi chez d'autres animaux, comme les poules, très attentives aux manifestations de désarroi de leurs poussins.  


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