RedU T1 Ch4 Ep14

Published: April 26, 2011, 7:55 p.m.

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Vu de l\\u2019ext\\xe9rieur, et malgr\\xe9 les parasites inh\\xe9rents au voyage de la Transition hyper-spatiale, la sc\\xe8ne \\xe9tait in\\xe9dite, ahurissante voire d\\xe9mesur\\xe9e..

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Un Transporteur, ce gigantesque vaisseau capable de d\\xe9placer dans les m\\xe9andres de l\\u2019Espace un demi-million d\\u2019\\xe2mes durant plusieurs ann\\xe9es, d\\xe9filant au travers des anneaux dimensionnels de la Transition, amarr\\xe9 \\xe0 un second Transporteur identique, synchronis\\xe9 sur la m\\xeame fr\\xe9quence de voyage, partageant de fait le m\\xeame champ hyper spatial.

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Ajoutez \\xe0 cela les quelques croiseurs l\\xe9gers pirates rescap\\xe9s du combat toujours li\\xe9s au premier Transporteur par le cordon ombilicale des passerelles d\\u2019abordages et les chasseurs lourds de l\\u2019Exode terminant leurs rondes le long des coques rapproch\\xe9es des deux vaisseaux apr\\xe8s avoir d\\xe9truit les multiples chasseurs assaillants.

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Jamais de m\\xe9moire de marin de l\\u2019espace on n\\u2019avait vu une telle sc\\xe8ne, certains ayant m\\xeame pr\\xe9d\\xeet que ce genre de chose \\xe9tait un suicide technologiquement impossible..

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Et pourtant..

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JFHill se tenait aux cot\\xe9s du Baron Basavetch, lui tenant sa main glac\\xe9e. Il ne le connaissait pas sp\\xe9cialement, m\\xeame s\\u2019il avait pu d\\xe9j\\xe0 croiser le verbe lors de certains Conseils des Commandants, mais la sc\\xe8ne de d\\xe9solation de ces couloirs, de ces corridors et de ces pi\\xe8ces, l\\u2019\\xe9tat de souffrance des mutil\\xe9s, cachants dans leurs mis\\xe8res des blessures aussi affligeantes que le nombre de victimes de tous bords \\xe9parpill\\xe9s \\xe0 perte de vue, donnait au Colonel la mesure de la rage et de l\\u2019enfer qui avait s\\xe9vit ici.

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Se noyant dans son sang, une partie de ses intestins flottant sur des gargouillis de chairs ouvertes, Basavetch conservait ce regard de noblesse que JFHill avait appris \\xe0 respecter chez certains de ses ennemis du temps de la R\\xe9volution.

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Pas de mots, rien que des regards, Basavetch souffrait, mais cela lui semblait secondaire: ses traits exprimaient un soulagement, une foie fataliste dans la destin\\xe9e qu\\u2019il reportait visiblement sur JFHill.

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Tandis que les hommes du Colonel r\\xe9duisaient les derni\\xe8res poches de r\\xe9sistance pirates prises en tenaille au travers du vaisseau, d\\u2019autres prenaient le contr\\xf4le des croiseurs l\\xe9gers, occup\\xe9s par une poign\\xe9e d\\u2019op\\xe9rateurs pirates peu pr\\xe9par\\xe9s \\xe0 affronter des commandos sur-arm\\xe9s.

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Le dernier regard du Baron fut pour les Exod\\xe9s rescap\\xe9s de la bataille, ces hommes et ces femmes hagards, effondr\\xe9s par la violence et la haine du combat qu\\u2019ils venaient de livrer et qui, telle la mar\\xe9e refluant, ne laissait derri\\xe8re elle que rochers nus et sables humides..

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D\\u2019une main, JFHill lui ferma les yeux et r\\xe9cita en lui ces mots qu\\u2019il avait si souvent prononc\\xe9 lors de la R\\xe9volution Castiks. Une pri\\xe8re muette, destin\\xe9e \\xe0 ce qu\\u2019il ne croyait pas mais qui pourtant les recevrait peut-\\xeatre..

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D\\xe9posant doucement le Baron sur le sol, il se releva puis se retourna vers le terrible S\\xe9n\\xe9chal, responsable de tout ce carnage par son orgueil et sa cupidit\\xe9..

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Celui-ci n\\u2019avait pas beaucoup boug\\xe9, tenant toujours sa hache et son couteau g\\xe9ant dans les mains, le regard nerveux, en attitude de fauve pr\\xeat \\xe0 bondir sur les multiples dangers qui l\\u2019entouraient! A distance de s\\xe9curit\\xe9, plusieurs rang\\xe9s d\\u2019Exod\\xe9s le pointait de leurs armes, le doigt sur les g\\xe2chettes de la r\\xe9demption.

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aucune demande ne lui avait \\xe9t\\xe9 faite, la situation semblant imposer d\\u2019elle-m\\xeame ses exigences: attendre sans bouger que JFHill s\\u2019occupe de son cas.

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Ce qu\\u2019il f\\xeet.

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Le Colonel s\\u2019arr\\xeata \\xe0 deux pas du g\\xe9ant, le regardant droit dans les yeux, la t\\xeate relev\\xe9e..

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Mais il ne disait rien il restait ainsi, le revolver dans un poing, sa canne sculpt\\xe9e dans l\\u2019autre, semblant vouloir laisser planer une \\xe9trange atmosph\\xe8re.

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Tout autour de la sc\\xe8ne, des infirmiers, m\\xe9decins et autres volontaires tentaient de s\\xe9parer les morts des mourants, les mourants des bless\\xe9s graves, les bless\\xe9s graves des bless\\xe9s l\\xe9gers. Une grande agitation r\\xe9gnait ainsi, faite de brancards, de cris, de perfusions, de courses et de r\\xe2les..

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Mais au milieu de ces op\\xe9rations de secours, une bulle de calme tendu, un face \\xe0 face p\\xe9trifi\\xe9 de silence o\\xf9 le chasseur \\xe9tait accul\\xe9 et o\\xf9 le fauve tenait un revolver..


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