Les heritiers d'Africatown dans le documentaire Netflix "Descendant"
b'\\u201cOn a toujours su que c\\u2019\\xe9tait arriv\\xe9. Et que ces gens \\xe9taient des descendants des esclaves d\\u2019un navire n\\xe9grier qui avait coul\\xe9 et br\\xfbl\\xe9. Mais les m\\xe9dias ne l\\u2019ont pas diffus\\xe9 parce qu\\u2019ils avaient peur. Durant des ann\\xe9es, on a dit aux Africains : Ne racontez pas cette histoire. N\\u2019en parlez m\\xeame pas en dehors de chez vous, on pourrait vous tuer. On pourrait vous lyncher pour avoir port\\xe9 cette accusation. C\\u2019\\xe9tait ainsi de 1860 aux ann\\xe9es 1960. Cent ans sans pouvoir dire quoi que ce soit.\\u201d\\nIl aura fallu encore du temps pour qu\\u2019on d\\xe9couvre par hasard l\\u2019\\xe9pave du Clotilda, le dernier bateau n\\xe9grier qui en 1860 a emmen\\xe9 des esclaves africains en Alabama, \\xe0 une p\\xe9riode o\\xf9 le commerce international des humains \\xe9tait d\\xe9j\\xe0 interdit vers les Etats-Unis, du temps pour qu\\u2019une \\xe9quipe de plongeurs prouvent qu\\u2019il s\'agit bien de cette go\\xe9lette qui a transport\\xe9 ces 110 personnes. Et il en faudra encore longtemps pour que leurs descendants puissent reconstituer leur m\\xe9moire et donc, leur identit\\xe9 africaine-am\\xe9ricaine, dans une r\\xe9gion encore tr\\xe8s marqu\\xe9e par la domination blanche.\\xa0\\nC\'est cette histoire que raconte le documentaire\\xa0Netflix "Descendant - les h\\xe9ritiers d\\u2019Africatown". br />\\nDans les Matins Jazz aujourd\'hui, on f\\xeate \\xe9galement les 80 ans du batteur Al Foster, et la sortie du film "Babylon" avec deux musiciens qui l\'ont vu en avant-premi\\xe8re samedi dernier : Ibrahim Maalouf et Thomas Enhco.'