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\\xab Je vais me coucher, ma petite Jos\\xe9phine, le c\\u0153ur plein de ton adorable image, et navr\\xe9 de rester tant de temps loin de toi ; mais j\'esp\\xe8re que, dans quelques jours, je serai plus heureux et que je pourrai \\xe0 mon aise te donner des preuves de l\'amour ardent que tu m\'as inspir\\xe9. Tu ne m\'\\xe9cris plus ; tu ne penses plus \\xe0 ton bon ami, cruelle femme ! Ne sais-tu pas que sans toi, sans ton coeur, sans ton amour, il n\'est pour ton mari ni bonheur, ni vie. Bon Dieu ! Que je serais heureux si je pouvais assister \\xe0 l\'aimable toilette, petite \\xe9paule, un petit sein blanc, \\xe9lastique, bien ferme ; par-dessus cela, une petite mine avec le mouchoir \\xe0 la cr\\xe9ole, \\xe0 croquer. Tu sais bien que je n\'oublie pas les petites visites ; tu sais bien, la petite for\\xeat noire. Je lui donne mille baisers et j\'attends avec impatience le moment d\'y \\xeatre. Tout \\xe0 toi, la vie, le bonheur, le plaisir ne sont que ce que tu les fais. \\xa0Vivre dans une Jos\\xe9phine, c\'est vivre dans l\'\\xc9lys\\xe9e. Baiser \\xe0 la bouche, aux yeux, sur l\'\\xe9paule, au sein, partout, partout ! \\xbb\\xa0

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Cette d\\xe9claration brulante de passion est \\xe9crite par Napol\\xe9on \\xe0 Jos\\xe9phine de V\\xe9rone, le 1er Frimaire, an V c\\u2019est-\\xe0-dire le 21 novembre 1796. \\xa0

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Parce que cette semaine je vais vous emmener dans les dessous joailliers d\\u2019une partie de l\\u2019histoire de France et de l\\u2019amour qui lie les \\xeatres, les bijoux et leur destin.\\xa0

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Il \\xe9tait une fois Jos\\xe9phine, Napol\\xe9on, une histoire (extra)ordinaire.\\xa0

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Par la suite, on le sait, c\\u2019est Jos\\xe9phine qui s\\u2019efface, pour donner au tr\\xf4ne la chance d\\u2019avoir un h\\xe9ritier. Napol\\xe9on, s\\u2019il n\\u2019est plus l\\u2019amoureux brulant des d\\xe9buts, l\\u2019aime encore au point de lui conserver, son rang, son titre, son domaine de la Malmaison et toutes ses collections.\\xa0

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Voici sa lettre de 1809 gard\\xe9e aux archives nationales : \\xab Avec la permission de notre auguste et cher \\xe9poux, je dois d\\xe9clarer que ne conservant aucun espoir d\\u2019avoir des enfants qui puissent satisfaire les besoins de sa politique et l\\u2019int\\xe9r\\xeat de la France, je me plais \\xe0 lui donner la plus grande preuve d\\u2019attachement et de d\\xe9vouement qui ait \\xe9t\\xe9 donn\\xe9e sur la terre. Je tiens tout de ses bont\\xe9s ; c\\u2019est sa main qui m\\u2019a couronn\\xe9e, et du haut de ce tr\\xf4ne, je n\\u2019ai re\\xe7u que des t\\xe9moignages d\\u2019affection et d\\u2019amour du peuple
\\nfran\\xe7ais. Je crois reconna\\xeetre tous ces sentiments en consentant \\xe0 la dissolution d\\u2019un mariage qui d\\xe9sormais est un obstacle au bien de la France, qui la prive du bonheur d\\u2019\\xeatre un jour gouvern\\xe9e par les descendants d\\u2019un grand homme si \\xe9videmment suscit\\xe9 par la Providence pour effacer les maux d\\u2019une terrible r\\xe9volution et r\\xe9tablir l\\u2019autel, le tr\\xf4ne, et l\\u2019ordre social. Mais la dissolution de mon mariage ne changera rien aux sentiments de mon c\\u0153ur : l\\u2019empereur aura toujours en moi sa meilleure amie. Je sais combien cet acte command\\xe9 par la politique et par de si grands int\\xe9r\\xeats a froiss\\xe9 son
\\nc\\u0153ur ; mais l\\u2019un et l\\u2019autre nous sommes glorieux du sacrifice que nous faisons au bien de la patrie. \\xbb\\xa0

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Musique : Allan Deschamp - 0 le Sign, Nocturne \\u2013 Asher Fulero, Dragon and toast \\u2013
\\nKevin MacLeod, Despairs and Triumph \\u2013 Kevin MacLeod, The two seasons \\u2013 Dan Bodan, Pour l\\u2019Empereur \\u2013 Gustave Mar, Heavenly \\u2013 Aakash Gandhi, Loss \\u2013 Kevin MacLeod\\xa0

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