Avatar, un film mal aime des amateurs de SF ? - David Fakrikian #135

Published: Oct. 9, 2022, 10 p.m.

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Pour pr\\xe9parer la sortie d\'Avatar II, nous analysons le premier \\xe9pisode de James Cameron avec David Fakrikian, auteur de James Cameron, l\'Odyss\\xe9e d\'un cin\\xe9aste \\xa0!

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Un film mal aim\\xe9 ?\\xa0

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Succ\\xe8s colossal en 2009 (presque 3 milliards de dollars de recettes), Avatar de James Cameron devrait faire son grand retour avec 4 prochains films pendant toute la d\\xe9cennie 2020. Malgr\\xe9 une qualit\\xe9 technique et visuelle ind\\xe9niable, le long-m\\xe9trage reste rarement cit\\xe9 dans les plus grands films de science-fiction de sa g\\xe9n\\xe9ration. Son sc\\xe9nario a souvent \\xe9t\\xe9 jug\\xe9 simpliste et pas assez m\\xe9ta pour r\\xe9jouir les sp\\xe9cialistes du genre. Le spectateur a pourtant rarement autant voyag\\xe9 dans un blockbuster qui r\\xe9volutionnait la 3D et qui a \\xe9t\\xe9 \\xe0 la cause de travaux dans toutes les salles de cin\\xe9ma de France pour accueillir ce proc\\xe9d\\xe9 immersif. \\xa0On s\'interroge avec notre invit\\xe9 sur les raisons de d\\xe9samour.\\xa0

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Dans son ouvrage \\xa0James Cameron, l\'Odyss\\xe9e d\'un cin\\xe9aste , David Fakrikian \\xe9crit : "Dire qu\\u2019Avatar est un choc, une experience ultime cinematographique, est un euphemisme. C\\u2019est, enfin, apres 12 annees desertiques, le blockbuster americain qui remet les pendules a l\\u2019heure. Un film qui touche a l\\u2019essence meme du cinema, pour la reinventer. Un film d\\u2019une incroyable densit\\xe9, visuelle et thematique.\\xa0

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Il faut \\xe9voquer ici la bic\\xe9phalit\\xe9 d\\u2019Avatar, un pied dans le futur et un dans le pass\\xe9, sa perfection visuelle, sublim\\xe9e par la 3D et son grand classicisme \\xe0 la fois. Le film r\\xe9sume 100 ans de cin\\xe9ma am\\xe9ricain et international, fusionnant le western classique, la science-fiction, la japanimation ; Ford, Hawks, Delmer, Daves, Miyazaki, Oshii et Terence Malick, dans une enveloppe visuelle totalement neuve. Cameron r\\xe9invente son cin\\xe9ma et le cin\\xe9ma en g\\xe9n\\xe9ral dans une \\u0153uvre profond\\xe9ment stup\\xe9fiante, qui fait ressembler ces r\\xe9alisations pass\\xe9es \\xe0 ce qu\\u2019elles sont : des films d\\u2019un autre si\\xe8cle.

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Pour la premi\\xe8re fois, on croit \\xe0 des \\xeatres en pixels comme s\\u2019ils \\xe9taient r\\xe9els et vivants, au point qu\\u2019on commence m\\xeame \\xe0 douter qu\\u2019il s\\u2019agisse d\\u2019images g\\xe9n\\xe9r\\xe9es par ordinateur. Dans Avatar, tout semble r\\xe9el. Plus qu\\u2019un film, Avatar est une date, un nouvel \\xe9v\\xe9nement historique, comme l\\u2019a pu l\\u2019\\xeatre, par la force des choses, Titanic. Un \\xe9v\\xe9nement qui nous permet de retrouver le sentiment que devaient avoir nos arri\\xe8re-grands-parents, en d\\xe9couvrant le premier film avec du son \\xe0 l\\u2019\\xe8re du muet, ou le premier film en scope, ou en couleurs. Au-del\\xe0 de la r\\xe9ussite visuelle, Avatar est aussi un film humaniste, avec un propos politique plus que jamais d\\u2019actualit\\xe9, qui va g\\xe9n\\xe9rer la controverse, particuli\\xe8rement aux Etats-Unis, o\\xf9 se mettent aussit\\xf4t \\xe0 fuser des accusations d\\u2019anti-am\\xe9ricanisme".\\xa0

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