Pourquoi le horo est-il un manteau remarquable ?

Published: Nov. 18, 2021, 6 p.m.

Dans le Japon médiéval, la tenue des guerriers était très différente de celle portée, à la même époque, par les combattants occidentaux. Parmi les pièces de cet uniforme, le manteau appelé "horo" est l'une des plus curieuses. Un manteau de guerre pour les samouraïs Le "horo" fit partie de l'équipement de certains samouraïs à partir de ce que les historiens appellent l'"époque de Kamakura". Cette période, qui marque le début d'une sorte de Moyen-Âge japonais, s'étend de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle. Ce manteau était parfois fixé sur un cadre d'osier, qui évoquait un peu la crinoline des élégantes du temps jadis. Attaché sur cette armature, il était composé de morceaux de tissu cousus ensemble. Le "horo" avait une longueur d'environ 1,80 m. Il était fixé, par de fines lanières, au casque ou à l'armure ainsi qu'à la ceinture. Passé dans le manteau, une sorte de mât en consolidait parfois l'attache. L'insigne du guerrier, propre à sa famille ou à son clan, était inscrit sur ce manteau de guerre. Une protection contre les flèches La conception du "horo" était très ingénieuse. La manière dont les tissus étaient cousus et fixés sur l'armature en osier en faisait une sorte de sac. Quand le samouraï galopait sur son cheval, l'air entrait dans le "haro", qui se gonflait alors comme un ballon. Ainsi distendu, ce manteau était censé offrir une protection contre les flèches, surtout si elles étaient tirées par derrière ou sur le côté. Les flèches auraient en quelque sorte rebondi sur l'espèce de bulle formée par le "horo", protégeant ainsi le soldat de leur atteinte. À vrai dire, une telle protection ne semble pas vraiment démontrée et relève peut-être plus de la légende que de la réalité. Le "horo" n'était pas porté par tous les guerriers. Il faisait plutôt partie de l'équipement de personnages de haut rang. Certains messagers d'élite, appelés "tsukai ban", prisaient également cette tenue. Si un tel messager était capturé, ce qui était considéré comme une prise glorieuse, on conseillait d'ailleurs d'envelopper sa tête dans le tissu du "horo".  


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